Rite Français Moderne Rétabli
Rituel du Premier Grade
Ouverture des Travaux au Grade d’Apprenti
2003
Reprise des travaux au Rite Français du collège des Officiers
Le Vénérable Maître : A mon coup de maillet, les travaux
au Rite Français du Collège des Officiers reprennent force et vigueur.
Le Vénérable Maître : *.
Ordre du jour du Collège des Officiers s’il y a lieu, puis le Vénérable
Maître déclare :
Le Vénérable Maître : Nous allons procéder à l’ouverture
de la Loge au Rite Français Moderne Rétabli.
Frère premier Maître des cérémonies et Frère Grand Expert, veuillez
quérir sur les parvis les Frères de la Loge, les Frères visiteurs et les
ferez rentrer à l’ordre d’apprenti.
Frère deuxième Expert, vous vous assurerez de leur qualité Maçonnique et
les tuilerez à l’Ordre de la Loge de Saint-Jean.
Recommandations
Avant l’introduction dans le Temple, toutes les lumières doivent être
éteintes sauf les cinq lumières brillant sur les plateaux :
- du Vénérable Maître (bougie rouge)
- du Premier Surveillant (bougie jaune)
- du Second Surveillant (bougie blanche)
- de l’Orateur (bougie jaune)
- du Secrétaire (bougie blanche)
Le Frère premier Maître des cérémonies annonce et fait entrer
successivement à l’ordre d’apprenti : les apprentis de la loge, les
apprentis visiteurs, les compagnons de la loge puis les compagnons visiteurs,
les Maîtres de la loge puis les Maîtres visiteurs. Les délégations sont
ensuite introduites, les Vénérables Maîtres de ces délégations seront
conduits à l’Orient.
En dernier lieu, le ou les Passés Maîtres de la loge sont introduits et
conduits à l’Orient.
Pendant la réception, le Vénérable Maître et les deux Surveillants sont
debout tenant leurs maillets sur leurs cordons.
Le premier Maître des cérémonies fait une annonce sur la base de :
Le Premier Maître des Cérémonies : Vénérable Maître,
les Frères (Apprentis, Compagnons, Maîtres de la loge ou les Frères visiteurs
de la Respectable Loge ou la délégation de la Respectable Loge conduite par le
Vénérable Maître …) demandent l’entrée du Temple.
Ce à quoi le Vénérable Maître répond (s’il le souhaite) :
Le Vénérable Maître : Qu’elle lui (leur) soit accordée.
Recommandations
Chaque Frère introduit, après les trois pas d’Apprenti salue le Second
Surveillant, le Premier Surveillant, le Vénérable Maître. Restant à l’Ordre,
il est invité par le Vénérable Maître à prendre place sur la colonne de son
grade ou de son choix.
En restant à l’ordre et en respectant la circulation rituelle dans le
Temple, il prend place ensuite de lui-même.
Le Vénérable Maître peut saluer s’il le désire à l’annonce de leurs
noms les Frères visiteurs et les délégations en faisant l’échange des
salutations fraternelles.
Pendant toute la réception dans le Temple, la musique spécifique de la Loge
doit être jouée.
Une fois que tous les Frères de la Loge et les Frères visiteurs sont
installés.
Introduction des Députations d’Ateliers
Les Frères constituant l'escorte se rendent dans les parvis où le cortège
se forme de la
manière suivante : en tête, le Premier Maître des Cérémonies, puis le
Chef de la députation
encadré de deux Frères munis de glaives, enfin les autres membres de la
députation deux par
deux.
A l'arrivée du cortège, le Couvreur ouvre la porte à deux battants. Le
premier Maître des
Cérémonies annonce que la députation demande l'entrée du Temple.
Le Vénérable Maître : Donnez-lui l'entrée du Temple.
Le Vénérable Maître, * : Debout et à l'Ordre, mes
Frères.
Tous les Frères se lèvent et se mettent à l’Ordre. La députation
pénètre dans le Temple et est conduite jusqu'au bas des marches de l'Orient.
Les membres des députations d'Ateliers ne sont pas assujettis à faire les pas,
ni à saluer les Surveillants. Ils ne saluent, du signe que le Vénérable
Maître lorsqu'ils s'arrêtent.
Lorsque le cortège arrive devant les marches de l'Orient, le Premier Maître
des Cérémonies se place à la gauche du Chef de la députation, les deux
Frères munis de glaives les encadrent tous deux, tous font face à l'Orient.
Le Vénérable Maître complimente les membres de la députation et fait
tirer une triple batterie en leur honneur. Cela fait.
Le Vénérable Maître : Frère premier Maître des
Cérémonies, conduisez les membres de la députation de la Respectable Loge …
aux places qui leur ont été réservées. Les Chefs des députations d'Ateliers
doivent être invités à prendre place à l'Orient.
Le Vénérable Maître : Reprenez vos places, mes Frères.
Lorsque les travaux ont été ouverts par un autre Officier que le
Vénérable Maître, celui-ci doit être accompagné à sa place par le premier
Maître des Cérémonies, assisté des deux Frères Grand Expert et Frère
Terrible, munis de glaives.
En dernier lieu, le ou les Passés MM de la Loge sont introduits et conduits
à l’Orient.
Pendant la réception, le Vénérable Maître et les deux Surveillants sont
debout tenant leurs maillets sur leurs cordons.
Introduction des Dignitaires de l'Ordre
Les Dignitaires et les Inspecteurs du Grand Orient de France sont introduits
après les visiteurs isolés et les députations d'Ateliers. S'il y a plusieurs
Dignitaires, on introduit d'abord les membres du Conseil de l'Ordre et les
inspecteurs, puis les Grands Maîtres Adjoints, enfin le Grand Maître.
Quand le Grand Maître (ou un grand Maître Adjoint) est accompagné d'autres
membres du Conseil de l'Ordre et qu'il décide que ceux-ci seront reçus en
même temps que lui, il doit toujours entrer le dernier.
Le Grand Maître est conduit jusqu'au bas des marches de l'Orient par le
Premier Maître des Cérémonies assisté de quinze Frères, les Grands Maîtres
Adjoints de neuf, les membres du Conseil de l'Ordre et les Inspecteurs de sept.
L'escorte doit comprendre le Premier Maître des Cérémonies, porteur de la
canne, le Grand Expert, muni du glaive, deux porteurs de flambeaux allumés,
enfin douze, six ou quatre FF \ , selon le cas
(autant que possible des Maîtres), tenant des glaives. Si l'effectif de la Loge
ne permet pas de désigner le nombre de FF\ prévu
par le Règlement Général, ce nombre peut être réduit et fixé d'accord avec
le dignitaire qu'il y a lieu de recevoir. Le Premier Maître des Cérémonies
prend le commandement de l'escorte et assume la conduite du cortège.
Si plusieurs Dignitaires doivent entrer ensemble, le Vénérable modifie le
rituel en conséquence.
Lorsque les Frères devant composer l'escorte ont été désignés ;
Le Vénérable, *: Frère premier Maître des Cérémonies,
introduisez dans le Temple le Grand Maître (ou le Grand Maître Adjoint, ou le
représentant du Conseil de l'Ordre) du Grand Orient de France.
Mes Frères, tenez-vous prêts à le recevoir.
Les Frères constituant l'escorte se rendent dans les parvis, cependant que
les Frères, autant que possible des Maîtres, rangés sur le premier banc de
chacune des colonnes, prennent un glaive dans la main droite et le tiennent
verticalement, pointe à terre.
Le cortège se forme dans les parvis de la manière suivante : en tête les
deux Frères porteurs de flambeaux, puis le Premier Maître des Cérémonies,
ensuite le Dignitaire ayant à sa droite le Grand Expert, enfin les autres
Frères de l'escorte deux par deux.
A l'arrivée du cortège, le Couvreur ouvre la porte à deux battants.
Le Vénérable, *: Debout, mes Frères, et glaive en main.
Tous les Frères se lèvent ; ceux qui sont munis de glaives tiennent ceux-ci
dans la main droite, pointe à terre, le bras gauche pendant naturellement les
autres se mettent à l’Ordre.
Le Premier Maître des Cérémonies annonce que le Dignitaire demande
l'entrée du Temple.
Le Vénérable Maître : Donnez lui l'entrée du Temple.
Frères munis de glaives, formez la voûte d'acier ; Frères Surveillant,
maillets battants.
Les Frères munis de glaives portent la main haute, en levant leurs glaives
devant eux, la lame légèrement inclinée pour former une voûte sous laquelle
le Dignitaire pourra passer. Le glaive est tenu de la main droite, la gauche
pendant naturellement. Les glaives doivent rester immobiles. Ils ne doivent pas
se heurter les uns contre les autres pour produire un cliquetis d'épées. Les
Frères conservent cette position jusqu'au commandement : "Reprenez vos
places, mes Frères".
Pour le cérémonial des maillets battants, le Vénérable Maître, le
premier Surveillant et le second Surveillant prennent leur maillet en tenant le
manche sans trop le serrer. Puis ils frappent sur le triangle de bois placé sur
le plateau, d'un mouvement souple, l'un après l'autre, de telle sorte que la
cadence des coups qui se succèdent corresponde à la marche du cortège qui
doit être lente. Les trois Officiers continuent de battre dans le même ordre
et à la même cadence pendant toute la durée de la traversée du Temple.
Si la colonne d'Harmonie doit se faire entendre pendant l'entrée du
Dignitaire, il n'est pas procédé au cérémonial des maillets battants.
Le Dignitaire pénètre dans le Temple et est conduit jusqu'au bas des
marches de l'Orient. Les Dignitaires de l'Ordre ne sont pas assujettis à faire
les pas, ni à saluer les Surveillants, ils ne saluent, du signe, que le
Vénérable Maître lorsqu'ils s'arrêtent.
Au fur et à mesure que le cortège entre dans le Temple et, s'il est
nécessaire, les Frères munis de glaives qui l'accompagnent se rangent de
chaque côté pour prolonger la voûte d'acier. Si le besoin ne s'en fait pas
sentir, ils restent dans le cortège, le glaive au creux de l'épaule.
Lorsque le cortège arrive devant les marches de l'Orient, le Premier Maître
des Cérémonies se place à la gauche du Dignitaire, cependant que le Grand
Expert reste à sa droite, les deux FF \ porteurs de
flambeaux les encadrent tous trois, les Frères munis de glaives, s'ils ne
prolongent pas la voûte d'acier, restent à leurs places respectives dans le
cortège ; tous font face à l'Orient.
Le Vénérable Maître souhaite la bienvenue au Dignitaire et fait tirer une
triple batterie en son honneur.
Le Grand Maître (ou le Grand Maître Adjoint) s'installe au fauteuil
présidentiel.
Conformément à l'usage établi au Grand Orient de France, les membres du
Conseil de l'Ordre doivent être appelés Très Chers Frères Conseillers de
l'Ordre. Le Grand Maître doit être désigné par le qualificatif de Très Cher
ou Très Respectable Frère, Président du Conseil de l'Ordre.
Le Vénérable Maître : Reprenez vos places, mes Frères.
Le cortège se disloque, la voûte d'acier se désunit, tous les Frères
quittent les attributs de la cérémonie (canne, flambeaux et glaives) et vont
reprendre leurs places sur les colonnes.
Le Grand Maître (ou le Grand Maître Adjoint) occupe le fauteuil
présidentiel et le Vénérable, qui préside, se tient à sa droite. Si le
Grand Maître est accompagné d'un ou plusieurs Grands Maîtres Adjoints,
celui-ci ou ceux-ci se placent à sa droite et le Vénérable Maître à sa
gauche. Les membres du Conseil de l'Ordre et les Inspecteurs prennent place à
sa droite.
Les Loges ne peuvent se dispenser de rendre les honneurs ci-dessus que
lorsque les Frères qui doivent en être l'objet le demandent.
Les délégations des Puissances maçonniques étrangères reconnues par le
Grand Orient de France doivent être reçues avec les mêmes honneurs que les
Dignitaires du Grand Orient de France, selon le rang du Dignitaire, chef de la
délégation. S'il y a plusieurs délégations, on introduit d'abord celles des
Obédiences des Hauts Grades. Puis celles des Obédiences Symboliques dans
chaque groupe, les délégations des Puissances maçonniques les plus récemment
créées viennent en tête, celle de la Puissance maçonnique la plus ancienne
la dernière.
Les membres des structures de gestion des Ateliers de Perfectionnement,
invités ès qualités après autorisation du Conseil de l’Ordre, viennent,
après les délégations des Puissances maçonniques étrangères et ont droit
aux mêmes honneurs que les dignitaires du Grand Orient de France. S'ils n'ont
pas été invités et autorisés officiellement, ils doivent être revêtus des
insignes de Maître et ils sont reçus sans cérémonie.
Les Dignitaires du Grand Orient de France entrent toujours les derniers.
En aucun cas, les membres des structures de gestion des Ateliers de
Perfectionnement et les Dignitaires des Puissances maçonniques étrangères ne
peuvent, en l'une de ces qualités, présider une Tenue en Loge.
Une fois que tous les Frères de la loge et les Frères visiteurs sont
installés, le Vénérable Maître se couvre.
Ensuite, il procède à l’allumage du chandelier à trois branches en
prenant la bougie du milieu et en puisant la flamme dans la bougie rouge de son
plateau.
Avec cette bougie, il allume les deux autres et remet la bougie centrale en
place.
Il est rappelé si possible :
que le delta lumineux doit être allumé à la découverte du tapis de loge.
que l’éclairage du second Surveillant et de la colonne du Nord doit s’allumer
avec le symbole de la Lune à l’Orient, à l’allumage par le Frère premier
Maître des cérémonies du chandelier Nord-Est.
que l’éclairage du premier Surveillant et de la colonne du Midi ainsi que
le Symbole du Soleil à l’Orient, a lieu à l’allumage du chandelier
Sud-Ouest.
que tout l’Orient, a lieu à l’allumage du chandelier Sud-Est.
Musique
Une musique d’éveil ou évocatrice du lever du jour accompagne ce rituel.
A la réception du dernier Passé Maître (le plus ancien), le Vénérable
Maître interroge le Vénérable Passé Maître : Vénérable Passé
Maître, d’où venez-vous ?
Le Passé Maître : De la Loge de Saint-Jean, Vénérable
Maître.
Le Vénérable Maître : Que fait-on à la Loge de Saint-Jean
?
Le Passé Maître : On y élève des Temples à la Vertu et l’on
y creuse des cachots pour les vices.
Le Vénérable Maître : Qu’en apportez-vous ?
Le Passé Maître : Salut, Prospérité et Bon Accueil à
tous les Frères !
Le Vénérable Maître : Que venez-vous faire ici ?
Le Passé Maître : Vaincre mes passions, soumettre ma
volonté à mes devoirs et faire de nouveaux progrès en Franc-Maçonnerie.
Le Vénérable Maître : Prenez place Vénérable Passé
Maître mon Frère, et soyez le bienvenu au sein de cet atelier qui reçoit avec
reconnaissance le concours de vos lumières.
Frère premier Maître des Cérémonies et Frère premier Grand Expert,
veuillez accompagner notre (nos) Vénérable Passé Maître à l’Orient.
Le Vénérable Maître est debout.
Le Vénérable : *, que répètent le Premier et le Second Surveillants.
Le Vénérable Maître : Frère Premier Surveillant,
êtes-vous Maçon ?
Le Premier Surveillant : Vénérable Maître, mes Frères me
reconnaissent comme tel.
Le Vénérable Maître : Quel est le premier devoir d'un
Surveillant en Loge ?
Le Premier Surveillant : Vénérable Maître, c'est de
s'assurer si la Loge est couverte.
Le Vénérable Maître : Faites-vous en assurer par le Frère
second Surveillant.
Après avoir reçu l'assurance du Couvreur :
Le Second Surveillant : Frère premier Surveillant, la Loge
est couverte.
Le Premier Surveillant : Vénérable Maître, l'annonce est
faite.
Le Vénérable, *: Debout, mes Frères.
Le Vénérable Maître se lève, ne se met pas à l'Ordre, non plus que les
Frères qui sont à l'Orient.
Le Vénérable Maître : Frère premier Surveillant, quel est
le second devoir d’un Surveillant en Loge ?
Le Premier Surveillant : C’est de voir si tous les Frères
sont à l’Ordre.
Le Vénérable Maître : Y sont-ils ?
Les surveillants ne parcourent que leurs colonnes.
Ils veilleront à l’exécution exacte du signe d’Ordre et rappelleront
avec bienveillance et fermeté que le port du tablier et des gants est
obligatoire pour tous.
Le Second Surveillant : Frère Premier Surveillant, tous les
Frères sont à l’Ordre sur la colonne du Nord.
Le Premier Surveillant : Vénérable Maître, tous les
Frères sont à l’Ordre sur l’une et l’autre colonnes.
Le Vénérable Maître : Puisqu’il en est ainsi, Frères
qui décorez l’Orient, nous pouvons nous mettre à l’Ordre.
Le Vénérable Maître se met à l’Ordre ainsi que tous les Frères qui
sont à l’Orient, marque un
temps, puis :
Le Vénérable Maître : Mes Frères, nous allons ouvrir la
Loge selon les traditions.
Le Vénérable Maître : Prenez place !
Frère premier Grand Expert, remplissez votre office !
Le premier Grand Expert découvre le tableau de la Loge.
Le Vénérable Maître allume le delta lumineux.
Le Vénérable Maître : Frère Premier Surveillant, de quoi
votre loge est-elle couverte ?
Le Premier Surveillant : D’un dais d’azur parsemé d’étoiles.
Le Vénérable Maître : Qui le soutient ?
Le Premier Surveillant : Trois Grandes Colonnes.
Le Vénérable Maître : Comment les nommez-vous ?
Le Premier Surveillant : Sagesse pour inventer, Force pour
soutenir et Beauté pour orner.
Le Vénérable Maître : A quels Officiers sont-elles
attribuées ?
Le Premier Surveillant : Sagesse au Très Vénérable, Force
au premier Surveillant, et Beauté au second Surveillant.
Le Vénérable Maître : Ne représentent-elles rien de plus
?
Le Premier Surveillant : Si, Vénérable Maître. Les trois
vertus qui demeurent toujours dans le cœur d’un Franc-Maçon, la Foi, l’Espérance
et l’Amour Fraternel.
Le Vénérable Maître : Frère premier Grand Expert, à quoi
reconnaîtrai-je que vous êtes Maçon ?
Le premier Grand Expert se lève, se met à l'Ordre.
Le premier Grand Expert : A mes signes, attouchements et
mots, ainsi qu’aux circonstances de ma réception fidèlement rendues.
Le Vénérable Maître : Qu’avez-vous vu, lorsque vous
êtes entré en Loge ?
Le premier Grand Expert : Rien que l’Esprit humain puisse
comprendre, un voile épais me couvrait les yeux.
Le Vénérable Maître : Qu’avez-vous vu lorsque vous avez
été reçu ?
Le premier Grand Expert : Trois grandes lumières.
Le Vénérable Maître : Que signifient ces trois grandes
lumières ?
Le premier Grand Expert : Le Soleil, la Lune et le Maître de
la Loge.
Le Vénérable Maître : Pourquoi cela ?
Le premier Grand Expert : Parce que le Soleil éclaire les
ouvriers le jour, la Lune pendant la Nuit et le Vénérable Maître en tout
temps dans sa Loge.
Le Vénérable Maître : Frère premier Maître des
Cérémonies, que ces trois Grandes Lumières éclairent notre Respectable Loge.
Le premier Maître des Cérémonies prendra la bougie centrale du chandelier
à trois branches
du Vénérable, ensuite il allumera successivement en circulant dans le sens
solaire, et en
marquant les angles du carré long :
1. le chandelier Nord-Est
2. le chandelier Sud-Ouest
3. le chandelier Sud-Est.
Le Vénérable allume les lumières.
Le Couvreur allume toutes les lumières.
Allumage des Trois Grands Chandeliers
Le premier Maître des Cérémonies revient à l’Orient replacer la bougie
sur le chandelier à
trois branches du Vénérable et reprend sa place. Lorsque cela est fait,
après un temps très
léger.
Le Vénérable Maître : Frère Orateur, veuillez donner
lecture du Titre Premier des Constitutions d’Anderson de 1723 et de l’Article
Premier de la Constitution du Grand Orient de France.
L'Orateur se lève. Le Vénérable Maître l'autorise à se rasseoir.
Le Vénérable Maître : Prenez Place, mon Frère Orateur.
L'Orateur : Un Maçon est obligé, de par sa Tenure d’obéir
à la loi morale ; et s’il comprend bien l’art, il ne sera jamais Athée
stupide, ni Libertin irréligieux. Mais quoique dans les temps anciens les
Maçons fussent tenus dans chaque Pays, d’être de la Religion quelle qu’elle
fût, de ce pays ou de cette nation, néanmoins il est aujourd’hui considéré
plus expédient de seulement les
astreindre à cette Religion sur laquelle tous les hommes sont d’accord,
laissant à chacun ses
propres Opinions, c’est-à-dire d’être Hommes de Bien et Loyaux, ou
Hommes d’Honneur et
de probité quelles que soient les Dénominations ou Confessions qui aident
à les distinguer :
Par suite de quoi la Maçonnerie devient le Centre d’Union et le moyen de
nouer une Amitié
sincère entre des personnes qui n’auraient pu que rester perpétuellement
Étrangères.
Institution essentiellement philanthropique, philosophique et progressive, la
Franc-Maçonnerie a pour objet la RECHERCHE de la VÉRITÉ, l’ÉTUDE de la
MORALE et la PRATIQUE de la SOLIDARITÉ.
Elle travaille à l’AMÉLIORATION MATÉRIELLE et MORALE, au
PERFECTIONNEMENT INTELLECTUEL et SOCIAL de l’humanité.
Elle a pour principes la Tolérance Mutuelle, le RESPECT des AUTRES et de
SOI-MÊME, la LIBERTÉ ABSOLUE de CONSCIENCE.
Considérant les conceptions métaphysiques, comme étant du domaine exclusif
de l’appréciation individuelle de ses membres, elle se refuse à toute
affirmation dogmatique.
Elle a pour devise : « LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ ».
J’ai dit, Vénérable Maître.
Le Vénérable, *: Debout et à l’Ordre, mes Frères.
Le Vénérable Maître : Frère Premier Surveillant, à
quelle heure les Francs-Maçons ouvrent-ils leurs travaux ?
Le Premier Surveillant : A midi.
Le Vénérable Maître : Quelle heure est-il, Frère premier
Surveillant ?
Le Premier Surveillant : Il est midi.
Le Vénérable Maître : Puisqu'il est l'heure du travail,
Frères Premier et Second Surveillants, invitez les Frères de l'une et l'autre
Colonnes à se joindre à moi pour ouvrir les travaux de la Respectable Loge de
St-Jean …, Orient de …, au grade d'Apprenti Maçon.
Le Premier Surveillant : Frère Second Surveillant, Frères
de la Colonne du Midi, le Vénérable Maître nous invite à nous joindre à lui
pour ouvrir les travaux de la Respectable Loge de St-Jean …, Orient de …, au
grade d'Apprenti Maçon.
Le Second Surveillant : Frères de la Colonne du Nord, le
Vénérable Maître et le Frère Premier Surveillant nous invitent à nous
joindre à eux pour ouvrir les travaux de la Respectable Loge de St-Jean …,
Orient de …, au grade d'Apprenti Maçon.
Le Vénérable frappe les coups de maillet symboliques : * * *.
Le Premier Surveillant frappe les coups de maillet symboliques : * * *.
Le Second Surveillant frappe les coups de maillet symboliques : * * *.
Le Vénérable Maître : A moi, mes Frères, par le signe, la batterie ordinaire et l'acclamation :
Liberté - Égalité – Fraternité !
Ce commandement ayant été exécuté ;
Le Vénérable, *: Mes Frères, la Loge est ouverte. Prenez place.
Le Vénérable Maître : Je transmets à l’Atelier les
excuses des Frères :
Frère Secrétaire, voulez-vous procéder à l’appel des Frères et nous
donner les noms des Frères excusés lors de notre dernière Tenue.
Frère Hospitalier, veuillez faire votre Office.
Ceci fait.
Tracé des Procès-verbaux et Correspondance
Le Vénérable, *: Frère Secrétaire, veuillez donner lecture de
la planche tracée de nos derniers travaux.
Le Secrétaire se lève et se met à l'Ordre. Le Vénérable l'invite à
s'asseoir.
Le Vénérable Maître : Prenez place, mon Frère.
Le Secrétaire : Planche de ….
La lecture étant finie, le Vénérable, *: Mes Frères, si vous
avez des observations à présenter, la parole, sur votre demande, vous sera
accordée. Il ne peut être fait de remarques que sur la rédaction du tracé et
non sur le fond des sujets traités.
Si des observations se produisent tendant à la rectification du
procès-verbal, elles sont discutées et, s'il y a lieu, il est statué à la
majorité des suffrages.
Les Colonnes étant muettes, le Premier Surveillant, *: Vénérable
Maître, les Colonnes sont muettes.
Le Vénérable Maître : Frère Orateur, veuillez donner vos
conclusions sur le tracé qui vient d’être lu. Je vous rappelle qu’il est
en votre pouvoir de déposer un avis favorable ou un avis défavorable à la
proposition débattue et que la Loge doit en priorité se prononcer sur vos
conclusions.
L’Orateur : Je conclus pour / contre l'adoption du tracé.
Les conclusions étant données ;
Le Vénérable Maître : Je mets aux voix les conclusions du
Frère Orateur. Que ceux qui sont d'avis, conformément aux conclusions,
d'adopter (de rejeter) le procès-verbal le manifestent en levant la main à mon
coup de maillet.
Le Vénérable : *.
Ceci fait ;
Que ceux qui sont d'un avis contraire le manifestent de la même manière.
Le Vénérable, *: Après avoir constaté la majorité ou
l'unanimité favorable ;
Le procès-verbal est adopté (ou rejeté).
Si le procès-verbal n'est pas adopté, le Frère Secrétaire est chargé
d'en présenter une
nouvelle version corrigée des remarques des Frères pour la prochaine Tenue.
Lecture de la Correspondance
Le Vénérable, *: L’ordre du jour appelle la lecture de la
correspondance.
Le Vénérable Maître donne lui-même la lecture de la correspondance
ordinaire en commençant par les planches d’excuses. Il résume en quelques
mots les lettres d’intérêt secondaire. Pour les planches de secours et
celles qui exigent une décision de la Loge, il consulte les Colonnes mais n’ouvre
pas de discussion. Si les questions sont controversées, leur examen est remis
à l’ordre du jour de la Tenue d’Obligation suivante.
Reste les planches du Conseil de l’Ordre.
Frère Orateur, veuillez donner lecture à la Loge des communications
officielles du Grand Orient de France.
L’Orateur lit. Le Vénérable en ordonne la discussion ou, s’il y a lieu,
la remet à une date ultérieure.
Le Vénérable Maître, * : L’ordre du jour appelle
maintenant :
Soit : Une planche de notre Frère N … qui a pour titre ….
Frère premier Maître des Cérémonies, allez chercher notre Frère N… et
conduisez-le au plateau d’Orateur.
Le Frère s’installe, prépare ses notes, se met à l’Ordre, porte un
salut et, à l’invitation du Vénérable, commence son travail.
Soit l’initiation du profane...
Admission d’un Profane
Avant la délibération de la Loge, le Vénérable Maître se conformera aux
obligations administratives des articles du Règlement Général. Lorsque le
dossier est complet et conforme, il désignera, sans les faire connaître, trois
membres de la Loge pour effectuer les trois enquêtes réglementaires. Ceci
fait, le Vénérable Maître annoncera par planche de convocation, la
délibération sur l’admission du profane aux épreuves.
Observations importantes :
1. En aucun cas l’Initiation ne peut être faite dans la Tenue solennelle
où l’admission aux épreuves a été décidée ;
2. Il peut être procédé à plusieurs Initiations en même temps, mais le
nombre de ces Initiations ne peut être supérieur à cinq.
Délibération sur l’Admission d’un Profane aux Épreuves
Avant la délibération en Loge, le Vénérable Maître doit donner
connaissance à la Loge de l’intégralité du dossier, des trois enquêtes
réglementaires et de toutes informations ou rapport qu’il aurait pu recevoir
par ailleurs.
Le Vénérable Maître, * : Mes Frères, l’ordre du jour
appelle la discussion sur l’admission aux épreuves du profane … nom,
prénoms, âge, lieu de naissance, profession, adresse. L’intérêt
de l’Ordre en général et de chacun de ses membres en particulier, exige que
l’entrée dans la Franc-Maçonnerie soit entourée de garanties sérieuses.
Le profane N… est présenté par un (ou plusieurs) membre de la Loge, qui
le connaît personnellement et prend, auprès de tous nos Frère, la
responsabilité de demander son admission.
Ou
Le profane N… s’est présenté lui-même. J’ai vérifié les
références qu’il m’a données. Une enquête préliminaire que j’ai faite
(ou dirigée) m’a incité à ordonner les enquêtes réglementaires.
Le Vénérable Maître : - Le Grand Orient de France a été
régulièrement consulté et le nom du profane a été communiqué à toutes les
Loges de notre Orient. Voici la demande du profane, l’extrait récent de son
casier judiciaire, les pièces annexes, les trois rapports écrits par trois
membres de notre Loge, la réponse donnée par le Grand Orient de France (et
celle du Vénérable Maître de la Loge voisine du domicile présent ou ancien
du profane).
Le Vénérable lit ces documents. Il y ajoute tous autres documents,
notamment les rapports supplémentaires bénévoles et ceux exigés ou
conseillés par le Règlement Général. Si le profane a déjà été ajourné,
lecture est d’abord donnée des rapports antérieurement fournis.
Le Vénérable Maître, * : J’invite les Frères, ici
présents, à faire connaître les renseignements qu’ils ont pu se procurer
sur le profane N… et à produire les observations qu’ils peuvent avoir à
faire sur les rapports qui viennent d’être lus.
Lorsque la discussion est terminée et que personne ne demande plus la
parole.
Le Premier Surveillant, * : Vénérable Maître, les Colonnes
sont muettes.
Passage Sous le Bandeau
Le Vénérable Maître, * : Mes Frères, l’ordre du jour
appelle la poursuite de la procédure concernant l’admission du profane ....
F Grand Expert, allez chercher le profane .... dans la salle d’attente,
après avoir quitté vos insignes. Vous aurez soin de lui bander les yeux.
Mes Frères, il convient de mettre à profit le temps dont nous disposons
avant le retour du Frère Grand Expert pour préciser la manière dont doit
être conduite l’audition sous le bandeau.
Les Frères qui veulent poser des questions doivent demander la parole en
levant la main. Les interrogateurs ont la liberté du choix des questions, le
tact et la mesure sont recommandés. Il est conseillé d’éviter de formuler
une question en des termes qui indiquent une opinion arrêtée chez l’interrogateur.
Il est possible de demander au récipiendaire des éclaircissements sur ses
réponses. Mais en aucun cas de rentrer en discussion avec lui, non plus que de
manifester ni approbation, ni réprobation, ni blâme.
Le profane est installé sur une chaise au centre du Temple.
Le Vénérable Maître : Monsieur, le bandeau que vous portez
n’est qu’une mesure de discrétion au cas où vos intentions s’avéreraient
de changer la poursuite de votre démarche. Discrétion pour nos membres, mais
aussi liberté totale pour vous qui, même parmi nous, êtes seul face à
vous-même pour répondre aux questions que nous allons vous soumettre.
Répondez sans crainte. Nous exigeons de vous une parfaite sincérité, des
intentions pures et un caractère ferme.
L’interrogatoire étant terminé ;
Votre audition est terminée. Nous allons vous reconduire en dehors de ces
locaux. Les membres de notre association vont se prononcer sur la suite à
donner à votre admission parmi nous et vous le feront savoir rapidement.
Frère Grand Expert, veuillez accompagner Monsieur ………. hors du Temple.
Le Vénérable Maître : Mes Frères, nous allons maintenant
voter sur l’admission du profane aux épreuves. Si vous avez des informations
ou des commentaires à produire, la parole, sur votre demande, vous sera
accordée.
Ceci fait.
Le Vénérable Maître : Frère Orateur, vous opposez-vous à
l’admission aux épreuves en vertu de quelque disposition de la loi
maçonnique ?
Si l’Orateur formule une opposition motivée, par suite de la
non-application des dispositions du Règlement Général, le Vénérable Maître
lui en donne acte et déclare que l’affaire reste en suspend jusqu’à ce que
le Conseil de l’Ordre, auquel il en est immédiatement référé, ait statué
sur l’opposition. Sinon :
L’Orateur : Je n’ai pas d’opposition réglementaire à
faire valoir. Je requiers la circulation du scrutin.
Le Vénérable Maître : Mes Frères, le vote que vous allez
émettre est grave. Vous n’ignorez pas le danger d’admettre parmi nous un
profane dont l’honorabilité ne serait pas parfaite ou dont les intentions ne seraient pas pures.
Soyons sévères, mais n’oublions pas que le profane vient à nous pour
recevoir la Lumière. Si nous le jugeons apte à s’instruire, nous pouvons l’accueillir
parmi nous, mais nous devons refuser de l’admettre si nous ne le considérons
pas comme un homme sincère et probe.
Le scrutin va circuler. Je rappelle que tous les Frères du Grand Orient de
France ici présents ont le droit d’y prendre part, à l’exception des
Apprentis ainsi que des Francs-Maçons qui n’étaient pas dans le Temple
pendant la lecture des rapports. Les Frères visiteurs appartenant à d’autres
Puissances maçonniques ne peuvent prendre part au scrutin que si celles-ci
admettent la réciprocité du vote dans des conditions identiques. Les Frères
ayant le droit de participer au vote et qui sont partisans de l’admission du
profane déposeront une boule blanche dans la première urne qui va leur être
présentée par le Frère Grand Expert ; ceux qui sont opposés à l’admission
y déposeront une boule noire. Vous déposerez la boule restante dans l’urne
qui vous sera présentée par le Frère Maître des Cérémonies.
Le Maître des Cérémonies donne à chacun des Frères une boule blanche et
une boule noire, en commençant par le Vénérable et les autres Officiers qui
siègent à l’Orient, puis les deux Surveillants. Le Grand Expert recueille
les boules dans le même ordre, en présentant à chaque Frère un récipient
disposé de telle sorte que la couleur de la boule ne puisse être vue de
personne au moment où elle est déposée. Le Maître des Cérémonies recueille
à son tour, dans un récipient semblable, les boules qui n’ont pas servi au
vote.
Le Grand Expert et le Frère Maître des Cérémonies se placent ensuite
entre les Colonnes. *.
Le Premier Surveillant : Le scrutin est à votre disposition,
Vénérable Maître.
Le Vénérable Maître : Qu’il me soit apporté.
Le Grand Expert dépose le scrutin sur le plateau du Vénérable que viennent
rejoindre l’Orateur et le Secrétaire. En présence de ces trois Officiers, le
Vénérable compte le total des boules, puis le nombre des blanches et celui des
noires.
Le profane n’est admis aux épreuves que si le dépouillement du scrutin
fait constater qu’il est pur et sans tache, ou qu’il ne contient qu’un
nombre de boules noires inférieur au quart du nombre total des boules
recueillies.
Le Vénérable Maître : Mes Frères, voici le résultat du
scrutin : … En conséquence, le profane N… est admis (ou n’est pas admis)
aux épreuves. S’il est admis aux épreuves, il recevra l’instruction
spéciale et sera convoqué à la Tenue solennelle du ….
Si le profane est admis aux épreuves, le Vénérable donne connaissance, le
cas échéant, du nom du ou des Frères présentateurs. Il avertit ceux-ci qu’ils
sont, dès lors, les répondants du profane et que, si les renseignements qu’ils
ont donnés se révélaient ultérieurement inexacts, ils encourraient les
sanctions prévues pour les manquements maçonniques.
Lorsque cette partie est terminée, la Loge reprend son ordre du jour.
Préparation d’un Profane Admis aux Epreuves
Lorsqu’un profane a été admis aux épreuves, le Vénérable lui envoie un
exemplaire de l’instruction ci-après et le convoque pour la Tenue d’Initiation.
A - INSTRUCTION POUR LES CANDIDATS
Le candidat à l’Initiation devra méditer la présente instruction. Il
pourra ainsi se former une idée exacte de la Franc-Maçonnerie et décider s’il
doit ou non donner suite à sa demande d’admission. Il est prévenu qu’il
sera interrogé sur le sens général de cette instruction.
B - DE LA FRANC-MAÇONNERIE ET DE SES PRINCIPES
La Franc-Maçonnerie, institution essentiellement philanthropique (c’est-à-dire
qui aime l’humanité), philosophique (c’est-à-dire qui aime la sagesse) et
progressive (c’est-à-dire qui ne se confine pas dans le passé) a pour objet
la recherche de la vérité, l’étude de la morale et la pratique de la
solidarité ; elle travaille à l’amélioration matérielle et morale, au
perfectionnement intellectuel et social de l’humanité, à la concordance
générale.
Elle est une fraternité universelle. Ses principes sont la tolérance, le
respect des autres et de soi-même, la liberté absolue de conscience.
La Franc-Maçonnerie considère la morale comme indépendante de toute
religion ou conception métaphysique ; elle n’impose aucune limite à la libre
recherche de la vérité. Elle est ouverte à tous les hommes, quelles que
soient leur nationalité, leur origine, leur croyance.
Estimant que les conceptions métaphysiques relèvent du domaine exclusif de
l’appréciation individuelle de ses membres, elle se refuse à toute
affirmation dogmatique.
Sa devise est : LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ.
Consciente de sa pérennité, la Franc-Maçonnerie s’élève au-dessus de
toute confession religieuse, de toute école philosophique, de tout parti
politique.
Elle proclame que le travail est un devoir essentiel de l’homme. Elle
honore également le travail intellectuel et le travail manuel. Ses Temples sont
des écoles mutuelles d’éducation et d’enseignement.
Par ses procédés de culture, elle s’efforce de dépouiller ses adeptes de
tout préjugé, de leur inculquer l’amour de la vérité, du beau et du bien,
de leur apprendre à penser, à juger, à décider.
Elle recommande à ses initiés tout ce qui peut les rapprocher, bannit tout
ce qui peut les diviser ; elle cherche à développer chez eux des sentiments d’affection
et de dévouement fraternel qui constituent le lien le plus puissant entre tous
les Francs-Maçons du globe.
Sa force réside uniquement dans la valeur morale et intellectuelle de ses
membres et dans la discipline volontaire qu’ils savent s’imposer eux-mêmes.
C - DES FRANCS-MAÇONS
La souveraineté maçonnique appartient à l’universalité des
Francs-Maçons actifs, faisant partie de la Fédération du Grand Orient de
France. Cette souveraineté s’exerce par le suffrage universel.
La Franc-Maçonnerie possède des signes et des emblèmes dont la
signification symbolique ne peut être révélée que par l’Initiation. Ces
signes et ces emblèmes président, sous des formes déterminées, aux travaux
des Francs-Maçons et permettent à ceux-ci, sur toute la surface du globe, de
se reconnaître et de s’entraider.
L’Initiation comporte plusieurs degrés ou grades. Les trois premiers
degrés sont celui d’Apprenti, celui de Compagnon et celui de Maître, qui
seul donne au Franc-Maçon la plénitude des droits maçonniques.
Au sein des réunions maçonniques, tous les Francs-Maçons sont parfaitement
égaux. Il n’existe entre eux d’autre distinction que celle des Offices.
D - ACQUISITION ET PERTE DE LA QUALITÉ DE FRANC-MAÇON
Nul ne peut être admis à l’Initiation et jouir des droits attachés au
titre de Franc-Maçon :
1. s’il n’a atteint la majorité légale ;
2. s’il n’est de réputation et de mœurs irréprochables ;
3. s’il n’a des moyens d’existence honorables et suffisants ;
4. s’il ne possède l’instruction indispensable pour comprendre les
enseignements maçonniques ;
5. s’il n’est domicilié ou résidant, depuis six mois au moins, dans le
département où est située la Loge à laquelle il se présente, ou dans un
rayon de cent kilomètres. Toutefois, des exceptions peuvent être faites pour
les personnes habitant un département où il n’existerait pas de Loge. Sont
dispensés de cette condition, les militaires, les marins, les fonctionnaires
publics et les personnes qui, par leur profession, sont contraintes à des
changements de résidence ;
6. S’il est ou a été adhérent ou sympathisant d’une association ou d’un
groupement appelant à la discrimination raciale, à la violence envers une
personne ou un groupe de personnes en prétextant de leur origine, leur
appartenance à une ethnie ou à une religion déterminée et qui propagerait ou
aurait propagé des idées et des théories tendant à justifier ou à
encourager cette discrimination, cette haine, cette violence ;
7. S’il est adhérent ou sympathisant d’une association ou d’un
groupement considéré comme un mouvement sectaire et notamment d’une
organisation dont la philosophie ou les agissements sont incompatibles avec les
valeurs du Grand Orient de France, c’est-à-dire visant à détruire, à
déstabiliser et à aliéner l’être humain.
Tout candidat à l’Initiation doit produire une photocopie de la Carte d’Identité
recto-verso, un extrait récent de son casier judiciaire ou, s’il n’en
existe pas pour lui, les pièces en tenant lieu.
Nul ne peut être admis sans une enquête préalable. Toute admission est
soumise à des scrutins auxquels ont droit de prendre part tous les
Francs-Maçons présents en séance et remplissant les conditions exigées par
le Règlement Général.
La qualité de Franc-Maçon, ainsi que les droits et prérogatives qui y sont
attachés, se perd :
1. par une action déshonorante, ou l’exercice d’un état notoirement
déconsidéré dans l’ordre social ;
2. par la violation des engagements maçonniques contractés dans l’Initiation
;
3. par l’appartenance, la collaboration de fait ou de droit à une
association ou à un groupement appelant à la discrimination, à la haine, à
la violence envers une personne ou un groupe de personnes en prétextant de leur
origine, leur appartenance à une ethnie ou à une religion déterminée et qui
propagerait des idées et des théories tendant à justifier ou à encourager
cette discrimination, cette haine, cette violence ;
4. par l’appartenance, la collaboration de droit ou de fait à une
association ou un groupement conduisant directement ou indirectement à
détruire, à déstabiliser ou à aliéner l’être humain.
Nul ne peut être privé de sa qualité de Franc-Maçon qu’en vertu d’un
jugement rendu dans les conditions et selon les formes déterminées par le
Règlement Général.
E - OBLIGATIONS PÉCUNIAIRES
La Franc-Maçonnerie ayant à pourvoir à son propre fonctionnement et à
subvenir à ses œuvres de solidarité, impose à tous ses membres des
contributions. Le candidat est averti par le Président de la Loge des montants
du droit d’Initiation et de la cotisation annuelle.
Il s’engage à être exact aux séances de la Loge qui ont lieu au moins
deux fois chaque mois. En cas d’empêchement sérieux, une lettre d’excuse
est réglementaire.
PRÉLIMINAIRES DE L'INITIATION
Les préliminaires de l'initiation comprennent les déclarations publiques du
candidat et les dernières réflexions tant de la Loge que du candidat.
ACCUEIL du CANDIDAT
Le profane a été convoqué une demi-heure avant l’ouverture des travaux.
Le premier Grand Expert reçoit le candidat. Il lui bande les yeux et le
conduit dans le Cabinet de Réflexion où sur une table se trouvent :
un crâne humain
une bougie allumée
du sel
du soufre
du mercure
un sablier
du pain
de l’eau
de la terre
Le Frère premier Grand Expert explique au profane qu’il est livré à
lui-même, devant l’image du néant, afin de bien pénétrer le but de l’initiation
maçonnique, il lui enjoint de méditer sur tous les problèmes de l’existence
humaine et sur les raisons de sa présence ici.
Un quart d’heure plus tard, le Frère premier Grand Expert retourne auprès
du profane et l’invite à rédiger un testament philosophique et moral, et à
répondre au questionnaire sur les devoirs de l’homme envers l’humanité, la
cité, la famille et soi-même.
Le Vénérable Maître, * : Mes Frères, l’ordre du jour
appelle l’Initiation du profane. Les enquêtes usuelles ont été faites et
son dossier constitué. Il a été interrogé lors de notre Tenue du ... et a
été admis aux épreuves de l’Initiation à l’unanimité.
Le Vénérable Maître, * : - Frère Grand Expert, après
avoir quitté vos insignes, allez auprès du profane qui médite dans le Cabinet
de Réflexion et rapportez-nous son testament moral et philosophique.
Le Frère Grand Expert se rend auprès du profane, prend le manuscrit et le
rapporte en Loge au bout d'une épée. Il se place entre les Colonnes.
Le Premier Surveillant, * : Vénérable Maître, le testament
du profane est à votre disposition.
Le Vénérable Maître : Qu'il me soit apporté.
Ceci fait ;
Frère Orateur, veuillez en donner lecture.
Il est ainsi fait ;
Le Vénérable Maître : Frère Premier Surveillant et Frère
Second Surveillant, demandez aux Frères qui décorent vos Colonnes respectives
s’ils possèdent des renseignements que nous n’avons pas et s’ils voient
des objections à l’Initiation.
La parole sera donnée à tout Frère qui la demandera.
Frères, je vous rappelle que le profane a été entendu, puis
régulièrement admis à subir les épreuves de l’Initiation.
Les Colonnes étant muettes ;
Le Premier Surveillant : Vénérable Maître, les Colonnes
sont muettes.
Les Colonnes étant muettes ;
Le Vénérable Maître : Frère Orateur, veuillez nous dire
si tout est en bon ordre, en conformité avec les prescriptions de notre loi et
si aucune disposition du Règlement Général ne s’oppose à l’ultime
audition du profane que nous attendons.
L'Orateur : Vénérable Maître, tout est en bon ordre et
aucune disposition du Règlement Général ne s’oppose à l’audition du
profane.
Le Vénérable Maître, * : Nous allons donc à nouveau
entendre ce profane. Il devra répondre aux trois dernières questions que je
désire lui poser, dans l’intérêt de cette Loge en particulier et de l’Ordre
en Général.
Le Vénérable Maître, * : Frère Grand Expert, veuillez
retirer vos insignes pour aller chercher le profane.
Bandez-lui les yeux et introduisez-le dans le Temple. Mes Frères, vous
garderez le silence le plus parfait ; il vous est interdit de manifester vos
impressions sous aucun prétexte.
Le Frère Grand Expert à son retour frappe UN coup à la porte du Temple.
Le Premier Surveillant : Vénérable Maître, le Frère Grand
Expert est de retour avec le profane que nous attendons.
Le Vénérable Maître : Frère premier Surveillant, veuillez
faire introduire ce profane dans notre Temple.
La porte ayant été ouverte et refermée doucement par le Couvreur, le
candidat est introduit sans bruit ; on le fait asseoir sur un siège entre les
Colonnes.
Le Vénérable Maître: Monsieur, d'ultimes questions vont vous être posées. Ne voyez dans cet
examen que le désir de savoir si notre Ordre pourra servir utilement à votre
progrès intellectuel, moral et spirituel et si d’autre part, vous pourrez à
votre tour lui être de quelque utilité dans ses travaux, nous requerrons des
candidats à l’initiation une parfaite sincérité, des intentions pures et un
caractère ferme. Monsieur N …, êtes-vous disposé à répondre à nos
questions ?
Réponse du candidat qui répondra : J'accepte.
Le Vénérable Maître : Monsieur, prêtez-moi attention :
La Franc-Maçonnerie recommande à ses adeptes la diffusion de nos idées par
l’exemple, la parole et les écrits, sous réserve de l’observation du
secret maçonnique.
Monsieur N..., acceptez-vous de vous conformer à ces recommandations ?
Réponse du candidat qui répondra : J'accepte.
Le Vénérable Maître : Le Franc-Maçon a pour devoir, en
toutes circonstances, d’aider, d’éclairer, de protéger son Frère même au
péril de sa vie et de le défendre contre l’injustice.
Monsieur N ..., acceptez-vous ce devoir ?
Réponse du candidat qui répondra : J'accepte.
Le Vénérable Maître : Au sein des réunions maçonniques,
tous les Frères sont placés sous un niveau d’égalité la plus parfaite, il
n’existe entre eux d’autres distinctions que celle des offices.
Monsieur N ... acceptez-vous de respecter cette règle ?
Réponse du Candidat qui répondra : J'accepte.
Avant que votre détermination ne vous engage sur une voie sans retour, il
convient que vous soient résumés nos principes et nos obligations. Écoutez
donc, puis méditez ensuite.
Ici tout est symbole.
Les opinions profanes n’entrent pas dans notre Temple ; en ce lieu, les
Francs-Maçons égaux et fraternels travaillent dans la sérénité. Toutes les
idées philosophiques, sociales ou autres, sont égales à nos yeux, à
condition cependant qu’elles ne méprisent ni la nature ni la condition
humaine.
Ici ne compte que la valeur morale.
Ici, ethnie, origine, religion ne sont rien.
Ici, fortune, profession, position sociale, degré d’instruction, niveau de
culture générale ou connaissance particulière ne comptent pas.
Chacun de nous a le droit de croire en un Dieu créateur, en une intelligence
suprême, en une puissance immanente, en une force inconsciente, ou de n’y pas
croire.
Chacun peut pratiquer une religion ou n’en pratiquer aucune.
Ici, la raison et le sentiment ne subissent aucune entrave.
Parmi nous, vous aurez évidemment l’obligation de respecter celle des
autres.
Ici, la Tolérance est notre Loi.
La rigueur notre Méthode.
La recherche de la Vérité notre seul but.
Trois devoirs pratiques vous seront imposés.
Le Premier Surveillant : Le premier de vos devoirs sera l’obligation
de garder le silence sur tout ce que vous aurez pu entendre ou découvrir parmi
nous, ainsi que ce que vous entendrez, verrez et saurez par la suite, dans le
strict respect des valeurs de l’Ordre.
Le Second Surveillant : Le second de vos devoirs tient à l’essence
même de notre Ordre. Il vous faudra secourir votre Frère, prévenir ses
besoins, soulager son infortune, l’assister de vos lumières. Chaque occasion
d’être utile dont le Frère ne profite pas est une infidélité. Chaque
secours qu’il refuse est une trahison. Il vous faudra en outre rassembler ce
qui est épars.
L'Orateur : Le troisième de vos devoirs sera de vous
conformer aux statuts généraux de l’Ordre, aux lois particulières de cette
loge et de vous soumettre aux décisions qu’elle pourrait prendre.
Le Vénérable Maître : Monsieur N …, acceptez-vous de
partager ces devoirs ?
Réponse du candidat qui répondra : J'accepte de partager ces
devoirs.
Le Vénérable Maître : Monsieur N …, observerez-vous la
règle primordiale d’assiduité et de constance ?
Réponse du candidat qui répondra : J'observerai la règle
primordiale de constance et d’assiduité.
Le Vénérable Maître, * : Frère premier Grand Expert,
veuillez raccompagner le profane sur les parvis du Temple.
Le Grand Expert raccompagne le profane.
Le Vénérable Maître : Mes Frères, si vous possédez des
renseignements que nous n’avons pas, si vous voyez des objections à l’initiation,
la parole sur votre demande vous sera accordée. Je rappelle à nos Frères
Apprentis, qu’en cette circonstance, la règle du silence est levée pour eux.
Que ceux qui ont quelque chose à dire parlent … ou se taisent à jamais.
Moment de réflexion.
Le Premier Surveillant : Les Colonnes sont muettes,
Vénérable Maître.
Le Vénérable Maître, * : Frère Orateur, voyez-vous des
objections à l’admission définitive du profane et donnez-nous votre avis sur
l’initiation à laquelle nous pourrions procéder.
L’Orateur : Vénérable Maître, je ne vois aucune
objection à l’admission du profane N … et je vous donne un avis favorable
à son initiation.
Le Vénérable Maître : Le Frère Orateur ayant déposé ses
conclusions, que ceux qui sont d’avis de faire subir au profane N … les
épreuves de l’initiation le manifestent en levant la main à mon coup de
maillet. *.
Avis contraire. *.
Le profane N … est admis à subir les épreuves de l’initiation.
Frère premier Maître des Cérémonies, veuillez-vous rendre auprès du
Frère Grand Expert afin de lui faire connaître nos avis favorables à l’initiation
; vous nous informerez sur l’intention du profane.
Le Frère premier Maître des Cérémonies sort, puis rentre pour informer le
Frère Premier Surveillant.
Le Premier Surveillant, * : Vénérable Maître, le profane
demeure ferme dans ses intentions.
Le Vénérable Maître : Aucune objection ni opposition ne s’étant
manifestée, nous allons procéder à l’initiation.
Le Vénérable Maître, * vigoureux : Que meure le vieil homme et
naisse l’initié.
Attente du profane. Musique.
Initiation du Récipiendaire
Pendant la préparation en "ni nu ni vêtu", le Vénérable Maître
désigne :
- un Frère chargé de faire le cadavre
- un Frère chargé de représenté le "ni nu ni vêtu"
- un Frère chargé de faire le chirurgien
Il fait mettre en place le Frère Couvreur et le Frère Terrible avec les
épées pour la porte basse.
Le Frère premier Grand Expert fait sortir le profane avec le Frère premier
Maître des Cérémonies et le prépare en lui gardant les yeux bandés, il lui
retire ses métaux qu’il place dans une enveloppe scellée et signée par lui.
Enfin, il enlève, veste, gilet, pull, cravate et, une fois en chemise, il fait
en sorte que le(s) candidat(s) soit(soient) "ni nu ni vêtu" à savoir
:
- côté gauche dénudé (chemise serrée sous le bras)
- pantalon relevé au-dessus du genou droit
- pied gauche déchaussé
- une chaîne est passée autour de cou du candidat, nouée sous la gorge,
les deux chaînons descendant le long de sa poitrine, avant-bras relevés, ainsi
le poids du bras pèse sur le derrière du cou, faisant pression sur la nuque.
Le Frère premier Grand Expert laisse sur le parvis les effets du profane.
Il revient dans le Temple laissant le profane en compagnie du Frère premier
Maître des Cérémonies pour donner les métaux au Frère Hospitalier et
retourne auprès du profane.
Introduction du Récipiendaire
Le Frère premier Grand Expert fait frapper le candidat en profane à la
porte du Temple.
Le Premier Surveillant, * : Vénérable Maître, on frappe en
profane à la porte du Temple.
Le Couvreur ouvre le triangle œilleton ou selon le cas entrebâille la porte
(en silence) afin de permettre au profane d’entendre.
Le Vénérable Maître : Qui frappe ainsi ?
Le Vénérable Maître : Frère Couvreur, allez voir qui
frappe ainsi !
Le Premier Grand Expert : C'est un homme libre et de bonnes mœurs
qui demande à être reçu Franc-Maçon.
Le Couvreur : Vénérable Maître, un homme libre et de
bonnes mœurs se tient sur les parvis ; dûment préparé, il demande à être
reçu Franc-Maçon !
Le Vénérable Maître : Comment ce profane est-il venu jusqu’à
nous ?
Le Premier Grand Expert : Conduit et soutenu par des Maîtres
Francs-Maçons !
Le Couvreur : Vénérable Maître, ce profane est venu jusqu’à
nous conduit et soutenu par des Maîtres Francs-Maçons !
Le Vénérable Maître : D’où vient ce profane ?
Le Premier Grand Expert : Des ténèbres !
Le Couvreur : Vénérable Maître, le profane vient des
ténèbres.
Le Vénérable Maître : Qu’espère-t-il trouver ici ?
Le Premier Grand Expert : La lumière !
Le Couvreur : Vénérable Maître, le profane aspire à la
lumière !
Le Vénérable Maître, * : Puisqu’il est libre et de bonne
mœurs et qu’il aspire à la lumière qu’il entre !
Musique
Recommandations
Il est tout particulièrement indiqué de faire tourner le profane plusieurs
fois sur lui-même dès son entrée dans le Temple, sitôt passée la porte
étroite. Cette pratique produit en effet une altération passagère, mais non
négligeable, des notions de temps et d’espace. De même, il sera indiqué de
le faire tourner sur lui-même :
trois fois avant le 1er voyage
deux fois avant le 2e voyage
une fois avant le 3e voyage
Le premier Grand Expert devra veiller tout particulièrement lors des voyages
à bien faire marquer par le profane les angles du carré long.
L’initiation Maçonnique étant individuelle, dans le cas où plusieurs
profanes subiraient ensemble les épreuves, il conviendrait d’œuvrer en sorte
que chacun d’eux puisse se sentir directement et personnellement concerné. Le
Frère Grand Expert sera donc aidé dans sa tache par autant de Frère qu’il
sera nécessaire. La répétition des questions est donc indispensable.
La porte s’ouvre brusquement à grand bruit, tandis que la Colonne d’Harmonie
se fait entendre.
Après extinction de la musique
Le Premier Grand Expert : Prenez garde ! Il convient de
pénétrer en ce lieu avec prudence. Courber la tête car cette porte est très
basse.
Le Couvreur met son épée horizontale à hauteur de 1m 50.
Le premier Grand Expert fait passer le candidat sous l’épée du Frère
Couvreur, puis le place entre les colonnes face à l’Ouest.
Le Couvreur appuie la pointe d’un glaive sur la poitrine du profane et l’arrête.
Le Premier Grand Expert : Sentez-vous quelque chose ?
Réponse du candidat.
Le Premier Grand Expert : Nous vous avons conseillé d’être
prudent. Fort heureusement, vous vous êtes conformé à cet avis ; trop de
hâte et ce glaive pouvait vous mutiler.
Le Vénérable Maître : Retenez ceci : l’impatience et la
précipitation portent parfois à de dangereuses conséquences.
L'Orateur : Ici tout est symbole ! Frappe et l’on t’ouvrira.
Le Premier Grand Expert : Laissez-vous guider, mais demeurez
vigilant, mesurez vos pas.
Le premier Grand Expert et ses adjoints conduisent le profane vers l’Orient
en se tenant derrière eux, les deux mains posées sur les épaules du candidat.
Il lui fait faire un tour du Temple autour du carré long et l'arrête devant
les Colonnes, près de l’Orient afin de disposer de l’espace nécessaire
pour faire glisser les chaînes sur le sol et les projeter sur les marches de l’Orient.
Le Premier Grand Expert : Prêtez attention au Vénérable
Maître.
Le Vénérable Maître : Monsieur N ..., persistez-vous
toujours dans votre intention d’être reçu dans l’Ordre des Francs-Maçons
?
Réponse du candidat qui dira : Je persiste.
Le Vénérable Maître, * : Puisqu’il en est ainsi, Frère
Grand Expert, délivrez ce profane de ses chaînes et qu'elles disparaissent à
jamais !
Les chaînes sont dénouées, libérant les mains du profane. Elles sont
ensuite jetées au sol de façon à percuter violemment les marches de l’Orient
après avoir glissé longuement sur le sol.
Le Vénérable Maître : Frère premier Grand Expert,
conduisez le profane au pied de l’Orient et présentez au profane la coupe de
vérité.
Préparer les coupes, avec du sirop et de la liqueur d’Aloès, attendre
avant de servir...
Le Vénérable prévient le Frère chargé de faire le cadavre de se
préparer.
L'Orateur : Ici tout est symbole ! Cherche et tu trouveras !
Le Vénérable Maître : Si vous êtes loyal buvez avec
confiance ; sinon cette coupe ne vous réserverait que désillusion. Monsieur N
… , consentez-vous à cette épreuve ?
Réponse du candidat qui dira : J’y consens.
Le Vénérable Maître : Monsieur N …, vous répéterez
après moi les termes de l’obligation.
Je promets quoiqu’il advienne...
De ne jamais rien révéler de ce que j’ai pu voir ou entendre...
Depuis que j’ai été introduit dans ce lieu de méditation...
Et de garder le silence le plus absolu...
sur ce que je pourrais voir ou entendre ici...
Que la douceur de ce breuvage...
Le premier Grand Expert fait boire une gorgée au(x) profane(s) en disant :
Buvez !.
Le Vénérable Maître : ... se change en amertume...
Le premier Grand Expert verse l’amertume et fait boire le profane en disant
: "Buvez tout !".
Le Vénérable Maître : Monsieur, vos traits paraissent s’altérer.
La douceur de ce breuvage s’est-elle changée en amertume ?
Réponse du candidat qui dira : Oui.
Le Vénérable Maître : Vous venez de nous faire la promesse
d’observer la loi du silence. Nous ne doutons pas que vous vous y tiendrez.
Cependant, vous devez être éclairé sur le sort de ceux qui nous sont
infidèles...
Conduisez le néophyte entre les Colonnes.
Ceci fait ;
Musique
Scène du cadavre.
Noir complet ; seuls deux cénotaphes brillent d’une clarté bleuâtre. Un
Frère, le visage masqué, vêtu d’une chemise déchirée, tachée de sang
portant un chiffon rouge à l’emplacement du cœur est allongé à terre.
Les Frères n’étant pas à l’Ordre, leurs épées menaçantes sont
tenues de la main droite, dirigées vers le cadavre.
Musique funèbre
Le Vénérable Maître, * : Mes Frères, armez-vous !
Frère premier Grand Expert, que le bandeau soit soulevé à mon coup de
maillet.
Le Vénérable :*.
Le bandeau tombe et les Frères présents se masquent le visage à l’aide
de loups.
Le Couvreur : Ici, tout est symbole ! Celui qui fut demeure !
Le Vénérable Maître : Cette pâle clarté vous fait
entrevoir le sort qui attend celui qui parjure. Ces glaives symbolisent notre
Justice. Si vous étiez assez malheureux pour renier vos engagements, assez
indignes pour trahir notre confiance, vous subiriez le bannissement qui rejette
dans les ténèbres du monde profane. Ainsi, pour nous, vous ne seriez plus qu’un
mort !
Le Vénérable Maître, * : - Frère premier Grand Expert,
remettez le bandeau et conduisez le néophyte à l’Orient.
Nous allons vous imposer des épreuves, mais nous vous précisons qu’elles
sont redoutables aux caractères faibles.
Pour la dernière fois, nous vous offrons de retourner au monde profane.
Monsieur, voulez-vous vous retirer, ou consentez-vous à accomplir les dangereux
voyages initiatiques ?
Réponse du candidat qui dira : J’y consens.
Le Vénérable Maître, * : Qu’il en soit fait selon votre
volonté !
Frère premier Grand Expert, faites faire au profane le premier voyage.
Le Vénérable : *.
Le premier Grand Expert : Mon fils, venez avec nous.
Musique (tempête)
Premier voyage : Le profane soutenu par deux Frères part donc de l’Orient,
le Frère premier Grand Expert lui fait faire trois tours sur lui-même et
accomplir trois tours dans le Temple en marquant les angles ; le premier voyage
se terminant devant le Second Surveillant.
Deux Frères prennent chacun le profane par un bras et une main. Ils le
poussent et le traînent lentement en zigzaguant. Ils le font tourner
immédiatement à gauche, par la colonne du Nord, passent devant le Second
Surveillant, puis jusqu’à la colonne du Midi, enfin le ramène en sens
inverse. Ils le font passer sur la planche à bascule au retour de la colonne du
Midi, et arriver devant le Frère Second Surveillant.
Le Frère premier Grand Expert fait frapper un coup sur l’épaule du Frère
Second Surveillant.
Le Frère Second Surveillant se lève violemment et, maillet appuyé sur le
sternum du profane :
Le Second Surveillant : Qui va là ?
Le premier Grand Expert : Un profane qui demande à être
reçu Franc-Maçon.
Le Second Surveillant : Comment a-t-il osé venir jusqu’à
nous ?
Le premier Grand Expert : Parce qu’il est libre et de
bonnes mœurs !
Le Frère Second Surveillant, relevant son maillet :
Le Second Surveillant : Puisqu'il est libre et de bonnes mœurs,
qu'il passe.
Le premier Grand Expert : Qu’il soit purifié par l’eau !
Épreuve de l’eau : le premier Grand Expert plonge alors par trois fois le
bras du profane dans un récipient rempli d’eau. Il ne lui essuie pas la main
et lui fait faire encore le tour de la Loge.
Musique
Lorsqu’il est revenu entre les Colonnes,
Le Premier Surveillant, *: Vénérable Maître, le premier voyage
est terminé.
L'Orateur : Ici, tout est symbole ! Sois l'élève et tu
enseigneras !
Le Vénérable Maître : Votre marche a été difficile car
vous étiez aussi faible et désemparé qu’un nouveau-né. Fort heureusement,
des Maîtres vous soutenaient percevant pour vous les embûches du chemin, ils
vous épargnaient les chutes et les écarts. Ainsi avez-vous pu traverser sans
dommage les passions déchaînées. Vous avez pu comprendre que les mains amies
sont utiles pour affermir le courage. Vous étiez comme l’enfant qui vient au
monde.
Le Premier Surveillant : Comme lui, vous ne pouviez vous
passer de soutien. Comme lui, vous étiez sans défense. De même que dans votre
enfance naturelle vos père et mère vous ont aidé, de même des Maîtres vous
soutiennent dans votre enfance symbolique.
Le Second Surveillant : Comprenez également qu’au moment
où votre conscience fait effort pour se libérer, les passions mauvaises s’alarment
et s’insurgent. Elles cherchent sous le défaut de la cuirasse à ouvrir la
blessure qui pourrait vous abattre.
Le Vénérable Maître : Cette épreuve symbolise surtout l’éveil
de votre conscience car aujourd’hui nous nous adressons au cœur autant qu’à
l’esprit.
Le Vénérable Maître, * : Frère premier Grand Expert,
faites faire au profane le deuxième voyage.
Le premier Grand Expert : Mon élève, suivez-moi.
Second voyage : Soutenu par un seul Frère, le profane part d’entre les
Colonnes, le Frère premier Grand Expert lui fait faire deux tours sur lui-même
et accomplir deux tours dans le Temple, en marquant les angles, le deuxième
voyage se terminant devant le Premier Surveillant.
Il le fait tourner immédiatement à droite, pour longer la Colonne du Midi
en le faisant marcher un peu moins lentement que pour le premier voyage. Il le
fait passer par la planche bosselée. Le candidat passe au Midi, continue par l’Occident
vers le Nord, revient une seconde fois au Midi.
Il fait arrêter le profane devant le Premier Surveillant.
Le premier Grand Expert fait frapper un coup sur l’épaule droite du
Premier Surveillant.
Le Premier Surveillant porte la main sur celle du profane comme pour la
repousser.
Le Premier Surveillant : Qui va là ?
Le Premier Grand Expert : Un profane qui persiste à être
reçu Franc-Maçon.
Le Premier Surveillant : Comment a-t-il pu venir jusqu’ici
?
Le Premier Grand Expert : Parce qu’il est bon et loyal,
homme d'honneur et de probité !
Le Premier Surveillant : Puisqu'il est bon et loyal, homme
d'honneur et de probité, qu'il passe.
Le premier Grand Expert : Qu’il soit purifié par l’air !
Épreuve de l’air : avec un éventail (ou de l’air comprimé) provoque
deux violents effets d’air sur le visage du candidat.
Musique
Il lui fait ensuite faire à nouveau le tour de la Loge et le ramène entre
les Colonnes.
Le Premier Surveillant, * : Vénérable Maître, le second
voyage est terminé.
L’Orateur : Ici tout est symbole ! Soit un Maître et tu
apprendras !
Le Vénérable Maître : Votre marche a été moins
difficile, mais cependant vous avez eu besoin d’un guide. Vous courriez encore
des dangers, mais un Maître éclairé vous protégeait. Vous avez pu comprendre
que l’ami dévoué et désintéressé est utile pour soutenir la volonté.
Vous n’étiez plus l’enfant démuni, mais l’adolescent inexpérimenté.
Le Premier Surveillant : Comme lui, vous vouliez bien faire,
mais l’ignorance et l’erreur vous entouraient. Vous avez pris conscience que
les parents ne suffisent pas. A l’inexpérimenté, il faut un Maître
véritable pour le conduire à la connaissance. Ainsi l’adolescent craintif et
hésitant devient-il un homme courageux et décidé.
Le Second Surveillant : Lors du précédent voyage, vous avez
triomphé des passions grossières. Maintenant vous venez de rejeter les
passions sournoises, celles qui se dissimulent sous les apparences de raison. Le
Maître qui vous a guidé représentait la lucidité de votre conscience.
Le Vénérable Maître : Cette épreuve symbolise la
purification de votre esprit, car aujourd’hui nous ne cherchons qu’à
renforcer votre volonté de Bien.
Le Vénérable Maître, * : Frère premier Grand Expert,
faites faire au profane le troisième voyage.
Le premier Grand Expert : Mon ami, appuyez-vous sur moi.
Le Vénérable invite les Frères du premier rang des Colonnes Nord et Sud à
se déganter la main droite pour que le profane la touche.
Troisième voyage : Le profane s’appuie sur l’épaule d’un Frère, part
d’entre les Colonnes, le Frère premier Grand Expert lui fait faire un tour
sur lui-même et accomplir un tour dans le Temple, en marquant les angles, le
troisième voyage se terminant devant le Second Surveillant. Il prend la main
droite du candidat et la pose sur son épaule gauche et avance avec lui en lui
tenant la main. Il part vers le Midi et revient par le Nord en passant par l’Orient.
Il s’arrête devant le Second Surveillant.
Le Second Surveillant pose sa main gauche sur l’épaule droite du profane.
Le Second Surveillant : Homme pour devenir parfait
Franc-Maçon, vous cultiverez l’amour fraternel qui est la base de notre
antique confrérie. Vous pratiquerez la solidarité, pierre angulaire de notre
Société.
Fort des vérités acquises dans le Temple, vous rayonnerez d’exemple dans
le monde profane. Ainsi parviendrez-vous à l’accomplissement personnel, ainsi
confirmerez-vous la vocation de l’Ordre.
Le profane est ramené entre les Colonnes, vers l’Orient aux 2/3 du Temple.
Le Premier Grand Expert : Qu’il soit purifié par le feu !
Le Premier Grand Expert prend alors la pipette avec la poudre de lycopode et
procède à l’épreuve du feu. A défaut de lycopode, on prendra une bougie
sur laquelle on fera passer trois fois la main du récipiendaire. Dans tous les
cas, on veillera à ce que cette épreuve demeure symbolique et ne soit la cause
d’aucun accident physique à l’égard du profane.
Musique
Le Vénérable Maître : Que les passions s’éteignent
comme ces flammes et qu’il ne reste rien de profane !
Frère Premier Grand Expert, conduisez le profane entre les Colonnes.
Le Premier Surveillant, * : Vénérable Maître, le
troisième voyage est terminé.
L'Orateur : Ici tout est symbole ! Connais-toi, toi-même !
Le Grand Expert conduit ensuite le récipiendaire jusqu'au bas des marches de
l'Orient.
Le Vénérable Maître : Vous êtes encore dans les
ténèbres, mais vous avez marché de l’allure d’un homme qui ne craint les
embûches ni des choses ni des êtres.
Le Premier Surveillant : Vous avez quitté l’enfance, vous
sortez de l’adolescence, vous parvenez à la maturité. Vous êtes dans la
plénitude de votre âge.
Le Second Surveillant : Le Franc-Maçon sur lequel vous vous
êtes appuyé représente le soutien que notre Ordre donne à ses membres.
Le Vénérable Maître : Mais ce troisième voyage et l’épreuve
du feu ont un sens encore plus élevé. Pour arracher de votre être l’égoïsme
et l’erreur, le secours humain était nécessaire mais ne suffisait pas. Il
vous fallait atteindre la clairvoyance intérieure, il fallait le sursaut de
votre volonté, un effort suprême sur vous-même, pour parvenir à vous
dépouiller du vieil homme, et ce sursaut de volonté est symbolisé par la
vieille épreuve du feu purificateur. Ainsi avez-vous achevé de vous libérer.
Le Premier Surveillant : Votre esprit ne doit plus être qu’une
parcelle de notre Esprit !
Le Second Surveillant : Votre volonté ne doit plus être qu’une
parcelle de notre volonté !
Le Vénérable Maître : Seul, vous seriez ressaisi par l’amour
égoïste de vous-même !
L’Orateur : Ici tout est symbole ! Donne et tu recevras !
Épreuve du sang :
Le Vénérable Maître, * : Frère premier Grand Expert,
conduisez le néophyte à l’Orient !
Il convient de laisser un flacon d’éther débouché près de l’Orient
pour que le profane sente déjà l’odeur.
Le Vénérable Maître : Renouvelant un très ancien rite,
celui de la fraternisation par le sang, nous demandons au nouvel initié cette
offrande symbolique. Elle marquera la volonté réciproque de se dévouer corps
et âme pour ses Frères.
Acceptez-vous, Monsieur, cette fraternisation symbolique par le sang ?
Réponse du candidat qui dira : Je l’accepte.
Le Vénérable Maître, * : Qu’il en soit fait selon votre
volonté.
Frère chirurgien, faites votre office !
Préparation du garrot, badigeon de l’avant-bras avec du coton imbibé d’éther.
Le Premier Surveillant, * vigoureux : Arrêtez !
Vénérable Maître, le sang humain est précieux et le vôtre nous est cher.
Le néophyte vient de nous prouver son courage et son dévouement. C’est
pourquoi je vous demande, au nom de tous les Frères assemblés dans ce Temple,
de nous épargner cette épreuve.
Le Vénérable Maître : En effet, mon Frère Premier
Surveillant, nous considérons aujourd’hui que la parole donnée a autant de
prix que le sang versé puisqu’elle peut aboutir aux mêmes conséquences.
Qu’il nous suffise donc de savoir que nous pouvons compter sur cet Ami,
comme il doit être certain de pouvoir compter sur nous…
Acte initial de solidarité
Le Vénérable Maître : La veuve d’un Franc-Maçon et ses
orphelins réclament notre assistance car la mort du père les a plongés dans
la détresse.
Chacun de nous leur vient en aide dans la mesure de ses moyens. Vous devez
participer à ce devoir de solidarité, mais n’oubliez jamais que nos actes d’entraide
ne doivent pas être des actes d’ostentation. Ils doivent toujours demeurer
secrets.
Votre générosité ne devra en aucun cas être préjudiciable à votre
famille.
Le Vénérable Maître : - Quelle amertume lorsqu’on a trop
préjugé de ses forces ou de ses moyens et que l’on ne peut tenir ses
promesses ! Un Franc-Maçon se doit d’avoir le respect scrupuleux de la parole
donnée. Il doit donc se garder des promesses vaines ou inconsidérées.
Je vais à présent déléguer vers vous notre Frère Hospitalier ; vous lui
direz à voix basse la contribution que vous croyez pouvoir fournir à notre
devoir de solidarité.
L'Hospitalier demande au profane ce qu’il veut donner et le remercie.
L'Hospitalier : Vénérable Maître, ma mission est
accomplie.
Interruption des épreuves et explication de la préparation physique
Le Vénérable Maître : Vos épreuves sont à présent
terminées.
Acceptez-vous sans restriction mentale d’aucune sorte de prêter serment ?
Monsieur N…, acceptez-vous ?
Réponse du candidat qui dira : J’accepte de prêter serment.
Le Vénérable Maître : Je prends acte de votre engagement.
Le Premier Surveillant, *: Vénérable Maître, la tenue dans
laquelle se tient notre nouvel ami constitue en elle-même une épreuve, ne
conviendrait-il pas de l’interrompre ?
Scène du ni nu ni vêtu
Sortie du néophyte (des néophytes).
Attention ! Les métaux ne doivent pas être rendus.
Le néophyte peut se revêtir.
Un Frère doit se préparer à se mettre dans la tenue de l’initié
"ni nu, ni vêtu".
Le premier Grand Expert frappe en profane à la porte du Temple et revient
avec le néophyte, sans cérémonie, entre les Colonnes.
Le Vénérable Maître : Il convient d’abord qu’il
comprenne pourquoi le futur initié se présentait "ni nu, ni vêtu".
Frère premier Grand Expert, préparez-vous à soulever le bandeau à mon
second coup de maillet.
Le Vénérable Maître : * *.
Les Frères de l’Atelier sont masqués de loups noirs.
Une lumière éclaire un Frère figurant le candidat à l’initiation.
Les trois plateaux sont seuls éclairés.
Le Vénérable Maître : Ainsi le profane se présentait-il
à l’initiation, « ni nu, ni vêtu » afin de montrer que n’étant déjà
plus profane, il n’était pas encore un initié.
Le Premier Surveillant : Le sein gauche découvert met le cœur
à nu et marque qu’aucune restriction ne doit isoler le profane qui vient à
la Franc-Maçonnerie. C’est donc un signe de sincérité, de franchise, de
réceptivité et de disponibilité. Par-là, il est enseigné au néophyte qu’il
devra prendre garde aux entraînements sentimentaux auxquels cèdent trop
facilement la plupart des hommes.
Le Second Surveillant : Le genou droit mis à nu est celui
que l’on pose à terre dans la génuflexion. Il marque les sentiments d’humilité
qui doivent être ceux de l’initié, car le Maître véritable n’est qu’un
éternel apprenti. Le genou découvert, par sa sensibilité, incite à n’accomplir
la génuflexion qu’avec circonspection. Il indique le respect résultant de l’estime.
Le Premier Surveillant : La chaîne autour du cou rappelle au
profane ce qui le retient au monde extérieur d’où il vient. Nouée autour du
cou et des poignets, elle signifie que le nœud des intrigues risque de se
resserrer à chaque mouvement inconsidéré jusqu’à paralyser l’être tout
entier, montre que l’action doit être réfléchie et non pas procéder d’une
rage impuissante. C’est un signe de prudence, de mesure et de patience. Mais
cette chaîne symbolise aussi l’état d’esclavage en lequel est tenu l’homme
sous le fardeau aliénant et destructeur de l’ignorance, de l’hypocrisie et
du fanatisme. Elle enseigne que le profane aveugle ne peut se libérer qu’avec
l’aide d’une connaissance éclairée.
Le Second Surveillant : Le pied gauche déchaussé interdit
la marche décidée qui se fait justement en partant du pied gauche. Ainsi la
marche est entravée et le profane est obligé de s’appuyer sur le pied droit,
côté actif montrant la prédominance de la raison sur la sentimentalité.
Le Premier Surveillant : Enfin, le bandeau qui lui sera
enlevé quand il recevra la lumière concrétise le choc initiatique qu’il
doit recevoir et qui doit lui permettre de voir ce que ses yeux de profanes ne
peuvent actuellement percevoir. Sans la vue, les autres sens prennent de l’acuité,
l’ouïe surtout se développe et le profane qui ne sait que voir, écoute les
bruits du monde et les
paroles des autres. Ayant besoin d’un guide, il saisit inconsidérément le
premier qui se présente.
Le Vénérable Maître : Monsieur N …, êtes-vous disposé
à prêter votre obligation.
Réponse du candidat qui dira : J’y suis disposé.
Le Vénérable Maître : Remettez le bandeau !
Frère premier Grand Expert, conduisez le néophyte devant le plateau des
serments.
Ceci fait ;
Monsieur (Messieurs), étendez bien la main droite pour prêter votre
serment. Je vous donne lecture de votre obligation.
Le Vénérable Maître, * * * : Debout et à l’Ordre, mes
Frères !
Monsieur, répétez mentalement après moi l’Obligation solennelle que je
vais vous citer.
Faire poser la main droite du néophyte sur l’équerre.
Le Vénérable Maître : Sur cette équerre, emblème de la
conscience, de la rectitude et du droit, sur ce livre de la Constitution qui
sera désormais ma loi, je m’engage à ne jamais rien dire ni écrire sur ce
que j’ai pu entendre pouvant intéresser l’Ordre à moins que j’en aie
reçu l’autorisation et seulement de la manière qui pourra m’être
indiquée.
Je m’engage à travailler avec zèle, constance et régularité à l’œuvre
de la Franc-Maçonnerie.
Je fais serment d’aimer mes Frères et de mettre en pratique, en toutes
circonstances, la grande loi de la solidarité humaine qui est la doctrine de la
Franc-Maçonnerie.
Je pratiquerai l’assistance envers les faibles, la justice envers tous, le
dévouement envers ma famille et l’humanité, la dignité envers moi-même.
Je promets de défendre l’idéal et les institutions laïques, expressions
des principes de raison, de tolérance et de fraternité.
Je promets de me conformer à la Constitution et au Règlement Général du
Grand Orient de France.
Monsieur, consentez-vous à signer cet engagement ?
Réponse du candidat qui dira : J’y consens.
Musique
Le parrain se met en place avec le miroir.
Grande Lumière Initiatique et Tombée du Bandeau
Les Frères étant à l’Ordre, épées tenues de la main gauche.
Le Vénérable Maître, * * * : Mes Frères, tenez-vous
prêts, glaives tendus, tenus de la main gauche et à l’Ordre.
Frère Premier Surveillant, vous qui veillez au midi, sur qui repose l’une
des Colonnes de notre Temple, jugez-vous le néophyte digne d’avoir sa place
parmi nous ?
Le Premier Surveillant : Oui, Vénérable Maître.
Le Vénérable Maître : Frère Premier Surveillant, vous qui
veillez au midi, sur qui repose l’une des Colonnes de notre Temple, jugez-vous
le néophyte digne d’avoir sa place parmi nous ?
Le Second Surveillant : Oui, Vénérable Maître.
Le Vénérable Maître : Frère Premier Surveillant, que
demandez-vous pour lui ?
Le Premier Surveillant : La grande Lumière !
Le Vénérable Maître : Que la grande lumière soit et que
le bandeau tombe à mon troisième coup de maillet.
Le Vénérable Maître, * * * : Mes Frères, armez-vous !
Un Frère se tient derrière le néophyte avec un miroir ; illumination
totale du Temple ; le bandeau doit tomber au pied du néophyte après le
troisième coup de maillet. Grande lumière, tout est éclairé sauf la lettre
G.
Le Vénérable Maître : Les glaives dirigés vers vous ne le
sont pas contre vous. Ils signifient que nous dirigeons toutes nos forces,
toutes nos énergies et que nous tendons toutes nos volontés dans votre
direction, afin de vous aider et de vous soutenir dans vos efforts sur le chemin
de la perfection.
Ne voyez en nous que des Frères et des amis qui se feraient vos défenseurs
si votre vie ou votre honneur étaient menacés.
Baissez vos glaives, mes Frères !
Baiser de paix
Le Vénérable Maître : Mais peut-être y-a-t-il parmi nous
un Frère qu’hier encore vous pouviez considérer comme un ennemi ?
S’il en était ainsi, seriez-vous disposé à oublier les ressentiments que
vous pourriez avoir ?
Monsieur N …, seriez-vous disposé à reconnaître désormais cet ancien
ennemi comme véritable Frère et à vous en faire un véritable ami ?
Monsieur N … , regardez attentivement sur les Colonnes, peut-être s’y
tient-il ?
Attente.
Le Vénérable Maître : Les pires ennemis se tiennent
rarement devant vous, préférant le plus souvent se dissimuler perfidement dans
votre dos pour mieux porter leurs coups. Peut-être est-il derrière vous ?
Un Frère placé derrière présente le miroir.
Le Vénérable Maître : Retournez-vous, Monsieur !
Le Frère présente le miroir puis s’efface. Le parrain qui se trouve
toujours derrière le porteur de miroir lui donne alors la triple accolade.
Le Vénérable Maître : Frère premier Maître des
Cérémonies et Frère premier Grand Expert, conduisez notre nouvel ami sur les
parvis afin qu’il se revête.
Le Frère premier Grand Expert fait sortir l’initié.
Le Frère premier Maître des Cérémonies l’aide pour rhabiller l’initié,
il le vêt de sa blouse.
Ceci fait, il frappe rituellement à la porte du Temple.
Le Premier Surveillant : Vénérable Maître, on frappe en
apprenti à la porte du Temple.
Le Vénérable Maître : Donnez l’entrée du Temple.
Le Frère premier Maître des Cérémonies et le Frère premier Grand Expert
entrent alors sans cérémonie avec le nouvel initié entre les Colonnes.
Objets symboliques
Le Vénérable Maître, * : Frère premier Maître des
Cérémonies et Frère premier Grand Expert, conduisez notre nouvel ami au bas
des marches de l’Orient.
Ceci fait ;
Devant vous se trouvent les outils symboliques sur lesquels vous avez prêté
votre serment. Le Frère premier Grand Expert prend chaque outil au fur et à
mesure qu’il est cité, le fait tenir au nouvel initié. Il les replace
ensuite sur le plateau du Vénérable. Le livre sera un volume blanc dont les
feuillets seront vierges en plus de la Constitution du G.O.D.F.
L'Orateur : Le Livre symbolise la volonté de chercher dans
les œuvres des sages qui nous ont précédés, matière à méditation et à l’élévation
de l’esprit. Nous admettons ainsi tout livre de haute culture, nous
recommandons seulement le livre des Constitutions d’Anderson, charte initiale
de la Franc-Maçonnerie spéculative qui parut à Londres en 1723 et nous nous
référons à la Constitution du G.O.D.F.
Le Second Surveillant : L’Équerre est le symbole de la
précision du jugement et de la droiture. Posée sur le plateau du Vénérable,
elle représente le monde matériel.
Le Premier Surveillant : Le Compas est le symbole de la
pondération de l’esprit et de la Sagesse. Posé sur le plateau du
Vénérable, il représente le monde spirituel.
En Loge d’Apprenti, l’Équerre est entrecroisée avec le compas, ce qui
signifie l’interpénétration de l’esprit et de la matière.
Le Vénérable Maître : L’Épée Flamboyante sur laquelle
reposent ces outils symboliques signifie que l’intuition et l’imagination
créatrice enrichissent l’intelligence et permettent d’atteindre un niveau
supérieur de conscience. Elle est le symbole du Verbe, elle représente la
force dynamique de la pensée active. C’est l’arme unique de l’initiation
qui ne saurait vaincre que par la puissance de l’idée et par la force qu’elle
porte en elle-même. Sous sa forme simple de glaive, elle est l’emblème de la
condition libre et de l’égalité des droits.
Veuillez maintenant, signer l’engagement solennel que vous avez promis
avant de recevoir
la lumière.
Le premier Grand Expert fait signer le nouvel initié sur le plateau du
Frère Secrétaire et le fait ensuite descendre de l’Orient pour le placer
face au Vénérable.
Ultime Epreuve sur l’Engagement Librement Contracté
Le Vénérable Maître : Veuillez à présent acquitter l’engagement
pris envers le Frère Hospitalier. Ainsi pourrons-nous, grâce à vous, mieux
soulager l’infortune de la Veuve et de ses orphelins.
Frère Hospitalier, remplissez votre office.
Le Frère Hospitalier se rend auprès du nouvel initié et lui réclame la
somme qu’il avait promise ; il lui laisse chercher ses métaux, puis déclare
:
Le Frère Hospitalier : Vénérable Maître, notre nouvel ami
ne peut satisfaire à sa promesse car il est dépouillé de ses métaux.
Le Vénérable Maître : Voyez comme il est difficile de
suivre de sages conseils et un bon enseignement. Par cette ultime épreuve, nous
voulons vous rappeler combien il est pénible de ne pouvoir tenir ses
engagements.
Un Franc-maçon doit connaître ses limites, il doit savoir apprécier ses
possibilités et demeurer en toutes circonstances, conscient des réalités du
moment.
Méditez cet axiome : "Il y a loin de la coupe aux lèvres".
Le Vénérable Maître, *: Prenez place, mes Frères.
Frère premier Grand Expert, conduisez notre nouvel ami à l'Orient.
Le récipiendaire étant à l'Orient ;
Consécration maçonnique
Le Vénérable quitte sa chaire et descend les marches de l’Orient, il se
place devant le Néophyte, épée flamboyante dans la main gauche, maillet dans la main
droite. Pour le profane, le moment est venu de réitérer, les yeux ouverts, l’obligation
en prenant cette seconde fois la posture particulière : le genou sur l’équerre, la pointe
du compas sur le cœur, la main sur le glaive.
Le Premier Grand Expert au néophyte : Pour la dernière
fois, posez un genou à terre, sur l’équerre, mettez la pointe du compas sur
votre cœur et étendez la main droite sur le livre et le glaive.
Le Vénérable Maître : Consentez-vous à réitérer
solennellement votre serment, maintenant que vous avez reçu la lumière ?
Réponse du candidat qui dira : J’y consens.
Le Vénérable frappe trois coups de maillet sur la tête du compas, pointe
appuyée sur le côté gauche dénudé.
Le Vénérable Maître : Apprenez à diriger les mouvements
de votre cœur vers le bien.
MUSIQUE
Le premier Maître des Cérémonies se prépare à assister le Frère premier
Grand Expert à relever le néophyte en se plaçant à sa droite.
Le Vénérable s’approche du néophyte, épée posée sur l’épaule
gauche.
A la gloire de l’Idéal de perfection, …
Épée posée sur l’épaule droite.
… au nom de cette Respectable Loge et de la Franc-Maçonnerie Universelle,
sous les auspices du Grand Orient de France, puissance symbolique régulière
souveraine…
Épée posée sur le front
… et en vertu des pouvoirs qui m’ont été conférés, …
Épée au-dessus de la tête
… je vous crée un coup de maillet sur la lame de
l’épée
reçois un coup de maillet sur la lame de l’épée
et constitue un coup de maillet sur la lame de l’épée
Franc-Maçon régulier, Apprenti de la respectable Loge de Saint-Jean …, à
l'Orient de ….
Le Vénérable Maître : Debout mon Frère, tu ne te mettras
plus jamais à genou devant personne. Un Franc-Maçon vit debout et meurt debout
!
Accolade fraternelle, remise du tablier et des gants.
Le Vénérable Maître : Prenez place, mes Frères !
Frère Premier Grand Expert, revêtez le néophyte de son tablier et
veuillez-lui donner en mon nom et au nom de tous les Frères présents, la
triple accolade fraternelle.
Pendant que le Frère Premier Grand Expert met le tablier au néophyte ;
Mon Frère, recevez ce tablier, emblème de travail. Il vous donne le droit
de siéger parmi nous. Vous devrez toujours en être revêtu pour prendre part
à nos travaux, quels que soient les grades et distinctions qui pourraient vous
être conférés par la suite.
Ensuite le Frère premier Grand Expert de la main droite frappe trois coups
sur l’épaule gauche du néophyte et lui donne ensuite le triple baiser : joue
gauche, joue droite, front.
Frère premier Maître des Cérémonies, remettez à notre Frère Apprenti
les gants blancs qui témoignent des intentions pures.
Pendant que le Maître des Cérémonies remet une paire de gants au néophyte
: Ne souillez jamais la blancheur éclatante de ces gants. Ils sont
le symbole de votre admission dans le temple de la vérité.
Ceci fait ;
Frère Orateur, remettez à notre Frère Apprenti un exemplaire de la
Constitution et du Règlement Général du Grand Orient de France, ainsi que le
manuel d’instruction de son grade.
Pendant que l'Orateur remet au néophyte un exemplaire du Règlement
Général et une constitution du Grand Orient de France : Mon Frère,
vous lirez avec soin ce livre de notre loi, de nos usages et de notre tradition,
vous vous conformerez à leurs dispositions, vous vous instruirez à leurs
enseignements.
Ceci fait ;
Frère Hospitalier, remettez à notre Frère une rose.
Pendant que l'Hospitalier remet une rose au néophyte.
Mon Frère, en gage de notre fraternelle affection, vous remettrez cette rose
à la personne que vous jugerez la plus digne de recevoir cet hommage.
Le Vénérable Maître : Mon Frère nouvellement initié,
pour vous assurer de nos sentiments envers vous, nous allons brûler votre
testament écrit et signé par votre main. Ainsi, ce qui s’efface ici-bas s’inscrira
sur un plan spéculatif différent.
Le Vénérable reste debout à l’Orient. Il pique le testament sur son
épée, fait flamber le testament et recueille les cendres dans une enveloppe qu’il
remet au néophyte.
Vous garderez ces cendres qui, dans les moments de doute, vous rappelleront
votre serment de ce jour.
Le Premier Grand Expert remet au néophyte une deuxième paire de gants.
Nous vous donnons cette deuxième paire de gants et vous les offrirez à la
personne que vous estimerez le plus. Mais attention, cette paire de gants est un
cadeau que l’on ne peut faire qu’une fois.
Frère premier Grand Expert, faites déposer par notre nouveau Frère les
objets que nous lui avons remis à la place qui lui est destinée et
conduisez-le entre les Colonnes.
Mes Frères, prenez place !
Recommandations aux Officiers
Frère premier Grand Expert, vous communiquerez à notre Frère, en mon nom,
le mot de semestre.
Le Frère premier Grand Expert exécute ces ordres au fur et à mesure avec
les commentaires explicatifs.
Le premier Grand Expert : Mon Frère, les Francs-Maçons ont
pour se reconnaître entre eux des mots, un signe et un attouchement.
- L’ORDRE : Étant debout, porter à plat la main droite au-dessus de la
gorge, les quatre doigts serrés et le pouce écarté formant équerre, le bras
gauche pendant naturellement.
- LE SIGNE : Le signe se fait étant à l’Ordre. Étant à l’Ordre,
élever le coude à la hauteur de la main, ce qui fait une ligne horizontale
jusqu’à l’épaule droite, et la laisser tomber le long du corps, le bras
allongé, ce qui forme une équerre. Ce signe rappelle le serment que vous venez
de prêter.
- LA BATTERIE : Étant debout, vous frappez la main gauche avec la main
droite à deux reprises, puis une troisième fois espacé comme ceci : *
* *.
- L’ACCLAMATION : Étant à l’Ordre, vous faites le signe et vous
effectuez une première batterie * * *, vous
dites la main droite, le pouce en équerre, tendue en avant "LIBERTÉ"
; vous faites une seconde batterie * * * et
la main droite tendue vous dites "ÉGALITÉ" ; enfin vous faites une
troisième batterie * * *, la main droite
tendue en disant "FRATERNITÉ". Ensuite, vous vous remettez à l’Ordre.
- L’ATTOUCHEMENT : Il se fait en prenant la main droite, celle de l’interrogateur.
On presse légèrement de l’extrémité du pouce la première phalange de son
index, et l’on frappe d’un mouvement invisible (pour un profane), trois
coups, les deux premiers rapprochés, le troisième espacé.
- LES MOTS : Les mots sont le mot de passe et le mot sacré. Le mot de passe
commence par la lettre T comme : T. C’est celui du premier ouvrier en métaux.
Il pourra vous être demandé chaque fois que vous entrerez dans un local
maçonnique. Le mot sacré commence par la lettre J comme J. Il vous sera
demandé chaque fois qu’il faudra s’assurer de votre qualité.
L’interrogé doit répondre : "Je ne sais ni lire ni écrire, je ne
sais qu’épeler. Dites-moi la première lettre, je vous dirai la
seconde". Ce mot était celui d’une des colonnes du portique du Temple de
Salomon, colonne auprès de laquelle les apprentis touchaient leur salaire.
Le Vénérable Maître : Frère premier Grand Expert,
enseignez au néophyte, la marche et l’âge.
Le premier Grand Expert : Mon Frère, tous les Francs-Maçons
exécutent une marche rituelle pour entrer dans le Temple Maçonnique.
- LA MARCHE RITUELLE : La marche se fait étant à l’Ordre, partir du pied
droit, faire un pas, tirer le pied gauche jusqu’au pied droit immobilisé ce
qui forme équerre, faire un nouveau pas du pied droit et ramener le pied gauche
en équerre, faire un troisième pas du pied droit et ramener le pied gauche en
équerre. Faire le signe, au Frère Second Surveillant, au Frère Premier
Surveillant et enfin au Vénérable Maître. Toujours à l’Ordre, marcher
jusqu’à la Colonne du Nord pour prendre place.
- L’AGE MAÇONNIQUE : Votre âge maçonnique au grade d’apprenti est de 3
ans.
Le Vénérable Maître : Frère Second Surveillant, vous
instruirez notre nouveau Frère des différents rites et symboles. Vous
veillerez fraternellement sur son silence et lui inculquerez le respect de nos
règles. Vous répondrez aux questions qu’il pourrait solliciter.
Le Second Surveillant : Mon Frère, la Franc-Maçonnerie est
commune à tout l’univers. Mais elle est divisée en plusieurs Rites. Nous
travaillons au Rite Français Moderne Rétabli.
Le Vénérable Maître : Frère premier Maître des
Cérémonies, reconduisez notre Frère entre les Colonnes.
Agrément unanime et reconnaissance maçonnique
Le Vénérable Maître, * : Debout et à l’Ordre, mes
Frères !
Frère Premier Surveillant et Frère Second Surveillant, invitez les Frères
qui décorent vos Colonnes respectives à reconnaître désormais comme
Franc-Maçon au grade d’Apprenti et comme membre actif de la R\
L\ de Saint-Jean … à l’Orient de…, le Frère N
…, présent entre les Colonnes, et pour applaudir à son initiation par une
triple et chaleureuse batterie.
Le Premier Surveillant : Frère Second Surveillant, Frères
qui décorez la Colonne du Midi, vous êtes invités par le Vénérable Maître
et par moi à vous joindre à nous, pour reconnaître désormais comme
Franc-Maçon au grade d’Apprenti et comme membre actif de la R\
L\ de Saint-Jean … à l’Orient de … le Frère N
…, présent entre les Colonnes et pour applaudir à son initiation par une
triple et chaleureuse batterie.
Le Second Surveillant : Frères qui décorez la Colonne du
Nord, vous êtes invités par le Vénérable Maître, le Frère Premier
Surveillant et par moi à vous joindre à nous, pour reconnaître désormais
comme Franc-Maçon au grade d’Apprenti et comme membre actif de la R\
L\ de Saint-Jean …, à l’Orient de …, le Frère
N …, présent entre les Colonnes, et pour applaudir à son initiation par une
triple et chaleureuse batterie.
Le Vénérable Maître : A moi, mes Frères, par le signe, la
triple batterie et l'acclamation : Liberté ! Égalité ! Fraternité !
Ceci étant fait ;
Le Vénérable Maître : Mon Frère, vous êtes Apprenti
Franc-Maçon régulier de la R\ L \
de Saint-Jean … à l’Orient de …, votre Loge Mère.
Discours de l’Orateur
Le Vénérable Maître : En ce jour de joie, la Loge est
avide de ferveur maçonnique. Frère Orateur, vous avez la parole.
L'Orateur : Vénérable Maître,
Après le discours de l’Orateur et la pause musicale qui suit, l’ordre du
jour reprend.
Clôture des Travaux au Grade d'Apprenti
Le Vénérable Maître : Frère Orateur, donnez-nous vos
conclusions sur nos travaux. Vous avez la parole.
L'Orateur : Vénérable Maître, ….
Après le propos de l’Orateur et la pause musicale qui suit, l’ordre du
jour reprend.
Musique
Le Vénérable Maître : Si des Frères demandent la parole
dans l’intérêt de la Franc-Maçonnerie en général ou de cette Respectable
Loge en particulier, elle leur sera accordée.
S’il y a lieu ou lorsque la discussion est terminée.
Le Premier Surveillant : Vénérable Maître, les Colonnes
sont muettes.
Le Vénérable Maître : Nous allons procéder à la clôture
de nos travaux.
Le Vénérable Maître : Mes Frères, formons la chaîne !
Chaîne ouverte si l’assistance est modeste, fermée si l’assistance est
nombreuse. Le Vénérable par principe ne doit pas quitter sa place (selon les
circonstances, il peut procéder autrement), et la chaîne se formera à partir
de lui et entourera le tableau et les trois grands chandeliers. Le Frère
premier Grand Expert se placera entre les deux Surveillants.
NOTA : Si l’ordre du jour comporte la communication des mots de semestre,
la chaîne se fera à ce moment précis.
Le Vénérable procède à la mise en place du rituel de la chaîne d’union,
et une fois que les Frères sont en place.
Musique
Le Vénérable Maître : Mes Frères, n'oublions jamais que
l'amour fraternel comme nous l’enseignent les Constitutions de 1723, est
"la base, la pierre angulaire, le ciment et la gloire de notre vieille
confrérie". D'entre tous nos rites, vénérons celui qui a pour mission de
nous rappeler sans cesse le lien qui nous unit. Que nos cœurs se rapprochent en
même temps que nos mains ; que l'Amour fraternel unisse tous les anneaux de
cette Chaîne formée librement par nous.
Comprenons la grandeur et la beauté de ce symbole ; inspirons-nous de son
sens profond. Cette Chaîne nous lie dans le temps comme dans l'espace ; elle
nous vient du passé et tend vers l'avenir. Par elle, nous sommes rattachés à
la lignée de nos ancêtres, nos Maîtres vénérés qui la formaient hier ; par
elle, doivent s'unir les Francs-Maçons de tous les rites, de tous les pays.
Enrichissons-la de nombreux et solides anneaux de pur métal et, élevant nos
esprits vers l'Idéal de notre Ordre, efforçons-nous de rapprocher tous les
hommes par la Fraternité.
Francs-Maçons, étendons la main droite.
Le premier Grand Expert tend la main droite.
Promettons de conserver les uns pour les autres la plus fraternelle affection
et de travailler sans relâche à réaliser la Fraternité universelle.
Le Grand Expert : Au nom des Frères assemblés dans ce
Temple, je le promets.
Le Vénérable Maître : Je prends acte de votre promesse.
On referme la chaîne et on observe un instant de silence.
Mes Frères, éprouvons la chaîne.
Le Vénérable et tous les Frères secouent trois fois les mains.
Le Vénérable Maître : Mes Frères, restez debout et
munissez-vous des épées. Frère Maître des Cérémonies, préparez-vous à
reconduire hors du Temple les Dignitaires de l'Ordre.
Le Maître des Cérémonies prépare l'escorte qui doit comprendre le Maître
des Cérémonies porteur de la canne, le Grand Expert muni du glaive, deux
Maîtres porteurs de flambeaux allumés, enfin douze, six ou quatre FF (autant
que possible des Maîtres) suivant le rang du Dignitaire le plus important,
tenant des épées.
Lorsque l'escorte est prête, les Frères qui la composent s'approchent de
l'Orient. Le Couvreur ouvre la porte à deux battants.
Frères munis d’épées, formez la voûte d'acier.
Le Grand Maître, s'il est présent, ou le plus haut Dignitaire du Grand
Orient de France,
descend le premier, suivi par les autres Dignitaires qui descendent deux à
deux de l'Orient,
venant de droite et de gauche, en commençant par les plus près du fauteuil
présidentiel.
La sortie s'effectue dans l'ordre suivant : en tête les deux Frères
porteurs de flambeaux, puis
le Maître des Cérémonies, ensuite le plus haut Dignitaire du Grand Orient
de France ayant à
sa droite le Grand Expert, après les autres Dignitaires deux par deux, enfin
les autres
membres de l'escorte deux par deux.
Lorsque le cortège a quitté le Temple, le Couvreur ferme la porte.
Le Vénérable Maître : Reprenez vos places, mes Frères.
L'escorte accompagne les Dignitaires jusqu'aux parvis, après quoi les
Frères qui la composent regagnent sans cérémonie le Temple.
Lorsqu'ils ont repris leurs places sur les Colonnes, le Vénérable ordonne
la circulation des troncs et la clôture des travaux.
Le Vénérable Maître, * : Le sac aux propositions et le
Tronc de la Veuve vont circuler. Frère premier Maître des Cérémonies et
Frère Hospitalier, remplissez votre Office.
La circulation du Tronc de la Veuve commence par l’Orient, puis les deux
Surveillants, la Colonne du Nord et s'achève à l'Occident entre les Colonnes ;
lorsqu'elle est terminée :
Le Premier Surveillant, * : Vénérable Maître, le sac aux
propositions ainsi que le Tronc de la Veuve sont à votre disposition.
Le Vénérable Maître : Quelqu'un réclame-t-il le Sac aux
Propositions ou le Tronc de la Veuve ?
Le Premier Surveillant : Vénérable Maître, les Colonnes
sont muettes.
Le Vénérable Maître : Puisqu'il en est ainsi, qu'ils me
soient apportés.
Le Vénérable vérifie le sac aux propositions. S'il n'y trouve rien, il en
informe la Loge. S'il y a
des propositions signées, il en donne le contenu pour qu'il y soit donné
suite lors des
prochaines Tenues. S'il y a des écrits non signés, il les détruit
immédiatement. Suivant la
tradition de la Loge, il compte ensuite le contenu du Tronc de la Veuve avec
le Secrétaire et
l'Orateur ou il le remet directement au Frère Hospitalier qui devra le
compter et en préciser
le contenu au Secrétaire.
Le Tronc de la Veuve sera décompté à l’issue de la Tenue et pris en
charge par le Frère
Hospitalier. Quant au sac aux propositions, il revient vide à l’Orient
(avec une proposition...).
Le Vénérable Maître : Mes Frères, je vous rappelle la
date de nos prochains travaux en Tenue Solennelle le...
Le Vénérable Maître : Frère premier Maître des
Cérémonies, remplissez votre office.
Le premier Maître des Cérémonies étant pourvu d'un éteignoir procédera
à l'extinction des grandes lumières, en procédant de la même manière que
lors de l'allumage :
Le maître de la Loge
Le Soleil
La Lune
Extinction des lumières :
l. Nord-Est éteindre Second Surveillant et le Nord
2. Sud-Ouest éteindre Premier Surveillant et le Midi
3. Sud-Est éteindre Vénérable Orient
Au moment de l'extinction de la 3e, l'éclairage de l'Atelier est réduit au
minimum.
Extinction des Trois Grands Chandeliers
Le Vénérable Maître: Frère Grand Expert, remplissez votre office.
Le premier Grand Expert couvre le tableau.
Le Vénérable éteint le Delta lumineux.
Le Vénérable Maître : Quel âge avez-vous, Frère Premier
Surveillant ?
Le Premier Surveillant : Trois ans.
Le Vénérable Maître : A quelle heure les Maçons sont-ils
dans l'usage de fermer leurs travaux ?
Le Premier Surveillant : A minuit.
Le Vénérable Maître : Quelle heure est-il ?
Le Premier Surveillant : Il est minuit.
Le Vénérable Maître : Puisqu'il est minuit et que c'est
l'heure à laquelle les Maçons ont coutume de fermer leur travaux, Frère
Premier Surveillant et Frère Second Surveillant, invitez les Frères de l'une
et l'autre Colonnes à se joindre à moi pour fermer les travaux d'apprenti dans
la Respectable Loge de St-Jean …, à l'Orient de ….
Le Premier Surveillant : Frère Second Surveillant, Frères
de la Colonne du Midi, le Vénérable Maître nous invite à nous joindre à lui
pour fermer les travaux d'Apprenti dans la Respectable Loge de St-Jean …, à
l'Orient de ….
Le Second Surveillant : Frères qui décorez la Colonne du
Nord, le Vénérable Maître et le Frère Premier Surveillant nous invitent à
nous joindre à eux pour fermer les travaux d'Apprenti dans la Respectable Loge
de St-Jean …, à l'Orient de ….
Le Vénérable frappe les coups de maillet symboliques : * * *.
Le Premier Surveillant frappe les coups de maillet symboliques : * * *.
Le Second Surveillant frappe les coups de maillet symboliques : * * *.
Le Vénérable Maître : A moi mes Frères, par le signe, la
batterie ordinaire et l'acclamation : Liberté - Égalité – Fraternité !
Ce commandement étant exécuté ;
Le Premier Surveillant, *: Frères de la Colonne du Midi, la Loge
est fermée, retirons-nous.
Le Second Surveillant, *: Frères de la Colonne du Nord, la Loge
est fermée, retirons-nous en paix sous la loi du silence.
Le Vénérable Maître, * : Retirons-nous, mes Frères.
Le Vénérable éteint les bougies du chandelier à trois branches avec son
maillet.
Il se découvre, enlève et retire son cordon et déclare :
Le Vénérable Maître : Renfermons les vérités acquises
dans nos cœurs.
A ce moment, tous les Frères quittent l'Ordre et se mettent à l’ordre de
fidélité : respect de la loi du silence. (Main droite sur le cœur).
Le Vénérable fait sortir les Frères dans le sens inverse de leur entrée.
Il demande au Frère premier Grand Expert d'accompagner sur les parvis : le ou
les Passés Maîtres, les Vénérables Maîtres présents à l'Orient.
Avant de quitter le Temple, les Frères doivent se retourner à l’ordre de
fidélité en inclinant le buste en direction du Vénérable Maître.
Le Vénérable Maître invite le Frère premier Maître des Cérémonies à
raccompagner à l'extérieur du Temple les Frères de la Colonne du Midi, le
Frère deuxième Maître des Cérémonies à raccompagner les Frères de la
Colonne du Nord.
La même musique que lors de l'entrée doit retentir dans le Temple.
Une fois tous les Frères à l’extérieur du Temple, les Officiers
reprennent leur place et toutes les lumières sont rallumées.
Sauf discussion ou commentaire au sein du Collège des Officiers, le
Vénérable Maître suspend à son coup de maillet les travaux au Rite Français
du Collège des Officiers.